Ortho-gériatrie et fracture de la hanche – fiche points clés – HAS
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Orthogériatrie et fracture de la hanche
La fracture de hanche (FH) touche essentiellement les personnes âgées (PA). Elle est à l’origine d’une morbi-mortalité
importante et de réduction de l’autonomie. Elles sont dues majoritairement à une chute1 de sa hauteur et sont en lien
avec une fragilité osseuse2 (ostéoporose) qu’il faudra s’efforcer de prévenir.
Ce document est une coproduction HAS, SOFCOT, SFGG. Il décrit le parcours de soins d’un patient hospitalisé pour
fracture de hanche dans le cadre d’une organisation orthogériatrique qui a pour objectifs : l’amélioration du pronostic, le
maintien du statut fonctionnel et le retour du patient dans son lieu de vie antérieur.
Les soins pré et postopératoires du service des urgences jusqu’au retour à domicile ont été réévalués en se basant sur
des données probantes. Ce document ne traite pas des techniques opératoires qui font l’objet d’un autre document
SOFCOT–HAS, ni des soins peropératoires.
Points clés : mettre en place un parcours de soins orthogériatrique
A. Définir un type d’organisation orthogériatrique et le choisir en fonction des ressources locales
–
S’appuyer sur une coordination et une continuité des soins pluriprofessionnels et multidisciplinaires
–
S’aider de l’expertise gériatrique pour l’évaluation, la prise en charge et l’orientation des personnes âgées, en particu-
lier celles fragiles, dépendantes ou ayant des troubles cognitifs ou une multi-morbidité
B. Définir le parcours de soins du patient du service des urgences jusqu’au retour à domicile
–
Appliquer les mesures pré et postopératoires décrites dans ce document
–
Rédiger et faire valider par l’ensemble des acteurs les procédures et les protocoles correspondants
–
Adapter les organisations, mobiliser et former les professionnels concernés
–
Assurer et adapter au besoin le suivi du processus à l’aide d’indicateurs pertinents
C. Optimiser le parcours de soins pour réduire les délais opératoires à 24-48 heures systématiquement
–
Évaluer au cas par cas le rapport bénéfice/risque de la chirurgie chez les patients ayant un état médical instable
D. Assurer une mobilisation et une rééducation précoces postopératoires
–
Évaluer le patient, au mieux dans les 24 heures postopératoires, en s’aidant de l’expertise gériatrique
–
Proposer une mobilisation immédiate et une rééducation individualisée multidisciplinaire
E. Prévenir une nouvelle fracture de hanche
–
Dépister et traiter une carence en vitamine D
–
Débuter le traitement de l’ostéoporose pendant l’hospitalisation ou à son décours immédiat
–
Évaluer et prévenir les risques de chutes et/ou leurs conséquences
F. Planifier la sortie d’hospitalisation
–
Organiser la sortie précocement, au mieux dès le début de l’hospitalisation
–
Évaluer et adapter l’environnement humain et matériel au domicile du patient
–
Choisir les modalités de rééducation en accord avec le patient, sa famille et le médecin traitant
*Rééducation dans le lieu de vie du patient dans les 48 heures postopératoires, pour les patients médicalement
stables, avec des fonctions cognitives suffisantes et capables de se mobiliser seuls, si l’environnement le permet
** En service de soins de suite et de réadaptation adapté pour les autres patients
G. Assurer une coordination ville-hôpital en sortie d’hospitalisation
–
Transférer en temps réel les informations au médecin traitant et aux professionnels concernés (lettre de liaison, or-
donnances de sortie, RDV avec l’orthopédiste)
–
S’assurer de la continuité des soins et des aides et de la poursuite de la rééducation et/ou d’une activité physique
adaptée supervisée ou non, en ville
1 Évaluation et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées – HAS 2009 ; Prévention des chutes accidentelles chez la personne âgée – HAS 2005 ;
Cadre référentiel ETP PAERPA – Prévention des chutes – HAS 2014 ; Comment réduire les hospitalisations des résidents des EHPAD (focus 4, chutes) – HAS 2014
2 Comment prévenir les fractures dues à l’ostéoporose – HAS 2007 ; Comment réduire les hospitalisations des résidents des EHPAD (focus 2, vit D) – HAS 2014
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Ce qu’il faut savoir
La fracture de la hanche (ou fracture de l’extrémité proximale du fémur) comprend les fractures extra et intracapsulaires.
En France, l’incidence de FH est d’environ 50 000 cas chez les femmes et 16 000 cas par an chez les hommes. L’âge
moyen au moment de la fracture est de 83 ans chez les femmes et de 80 ans chez les hommes. En 2015, le coût direct
de la FH en France était estimé à environ 1 milliard d’euros.
La morbidité des FH est importante, avec 20 % de complications postopératoires et 30 à 50 % de réduction de
l’autonomie. 10 à 30 % des patients deviennent dépendants et 25 % entrent en institution dans l’année. La mortalité est
de 20 à 24 % à 1 an.
Les trois premières causes de décès des patients opérés de FH sont respectivement : les infections pulmonaires, les
pathologies coronariennes et les infections non pulmonaires, en particulier urinaires. Le délai opératoire supérieur à
48 heures (calculé depuis le diagnostic de la fracture jusqu’à l’intervention) est le principal facteur de mortalité.
Le pronostic de la FH dépend du délai et de la qualité de la prise en charge conjointe chirurgicale et anesthésique, mais
aussi de la gestion des conséquences de la fragilité et des comorbidités liées à l’âge.
Une prise en charge de la FH dans le cadre d’une organisation orthogériatrique devrait permettre une amélioration du
pronostic.
L’organisation orthogériatrique permet de :
–
réduire le taux de mortalité, la durée de séjour, le taux de réhospitalisations à 30 jours, le nombre de complications post-
opératoires, le déclin fonctionnel dans les AVQ (activités de la vie quotidienne) et la marche, le déclin des fonctions cogni-
tives, l’incidence des nouvelles chutes, la peur de tomber et le taux d’institutionnalisation ;
–
améliorer la qualité de vie.
Sous le terme d’orthogériatrie, on regroupe tout ce qui concerne directement les soins périopératoires, le traitement chi-
rurgical, la réadaptation et la prévention secondaire fracturaire de la personne âgée lorsque cette dernière est hospitali-
sée pour une fracture ou une autre affection relevant de la chirurgie orthopédique, dès lors que les gériatres sont interve-
nants de la filière. L’orthogériatrie implique les chirurgiens orthopédistes, les médecins anesthésistes, les gériatres, les
urgentistes, les spécialistes de médecine physique et réadaptation, les rhumatologues, et les personnels soignants pa-
ramédicaux. La finalité de cette organisation multimodale et multiprofessionnelle est la remise en condition physique,
psychologique et sociale du patient âgé victime d’une fracture grave.
On décrit dans la littérature quatre types d’organisation orthogériatrique.
1. Unité d’orthopédie conventionnelle avec appel si nécessaire à une équipe mobile de gériatrie intrahospitalière
2. Unité d’orthopédie avec la visite quotidienne de l’unité mobile de gériatrie
3. Unité d’orthopédie avec intervention directe d’un gériatre appartenant au staff de l’unité
4. Unité de gériatrie avec intervention au sein de l’unité de chirurgiens et d’anesthésistes
Ce qu’il faut éviter
Se contenter de la mise en place de mesures isolées ne ciblant que certains facteurs de risque (c’est en effet
l’optimisation de l’ensemble du parcours de soins du patient qui permet d’obtenir des résultats favorables en termes de
morbi-mortalité et de prévention du déclin fonctionnel).
Retarder la chirurgie pour des raisons organisationnelles, non médicales.
Ne pas organiser la mise en place du traitement spécifique de l’ostéoporose.
Faire une bandelette urinaire ou un ECBU en l’absence de symptômes évocateurs d’infection urinaire.
Différer la chirurgie en cas d’infection urinaire (il faut débuter l’antibiothérapie et opérer sans délai).
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Ce qu’il faut faire
Les soins en préopératoire
1. Prévenir les escarres
Évaluer précocement le risque d’escarres avec une échelle validée de type Braden.
Éviter l’immobilisation prolongée sur les brancards aux urgences.
Installer précocement le patient sur un support adapté selon le risque mesuré et le mobiliser régulièrement
Le risque d’escarres augmente chez les patients âgés fragiles (en particulier dénutris). Chez les résidents d’Ehpad, l’apparition
d’une escarre est un facteur de risque indépendant de mortalité après FH.
Le risque d’escarres diminue avec un :
–
délai chirurgical court ;
–
matelas anti-escarres adapté au risque évalué ;
–
matelas anti-escarres associé à une décharge des talons.
2. Dépister les troubles cognitifs et prévenir la confusion aiguë
Dépister les troubles cognitifs préexistants par une anamnèse auprès de la famille et des aidants naturels dès
l’admission du patient.
Repérer une confusion aiguë devant un changement brutal cognitif ou du comportement en s’aidant d’un outil
validé type CAM (Confusion Assessment Method).
Mettre en place précocement (dans les 24 à 48 h) des mesures de prévention de la confusion aiguë, en parti-
culier chez les patients à risque.
S’aider de l’expertise gériatrique pluridisciplinaire pour l’évaluation, la prise en charge et l’orientation postopé-
ratoire des patients ayant des troubles cognitifs ou un état confusionnel préopératoire.
40 % des patients hospitalisés pour FH ont des troubles cognitifs préexistants. Ils sont un facteur de risque de chutes, de FH,
de mauvaise récupération fonctionnelle et de confusion aiguë.
La confusion aiguë est fréquente (30 à 50 %), souvent présente dès l’admission et sous-diagnostiquée. Elle augmente la
durée de séjour, le risque de nouvelle fracture, de perte d’autonomie fonctionnelle et de décès.
L’évaluation et la prévention de la confusion par une équipe gériatrique pluriprofessionnelle en préopératoire ou dans les 24
heures postopératoires réduisent le risque de confusion postopératoire.
Principaux facteurs de risque de confusion :
–
un âge élevé, un nombre important de comorbidités ;
–
des troubles cognitifs antérieurs, en particulier une démence méconnue, une dépression et des troubles sensoriels (vi-
suels et/ou auditifs) ; un état douloureux mal contrôlé.
Mesures de prévention de la confusion :
–
réduire le délai opératoire ;
–
prévenir l’immobilisation, contrôler la douleur ;
–
favoriser l’orientation des patients dans le temps et l’espace, corriger les troubles sensoriels ;
–
optimiser l’hydratation et l’oxygénation, au besoin ;
–
prévenir la iatrogénie médicamenteuse, éviter les médicaments anticholinergiques, prévenir les effets du sevrage aux
psychotropes et de l’alcool.
NB Il n’existe pas de traitement médicamenteux diminuant le risque de survenue de troubles confusionnels.
3. Évaluer et traiter la douleur
Faire une évaluation systématique, précoce et répétée de la douleur dès l’accueil dans l’établissement, en par-
ticulier dans le service des urgences (SU), avec une échelle validée et adaptée au patient communicant
(échelle numérique) et non communicant (Algoplus), en impliquant les infirmières.
Discuter précocement l’intérêt d’un bloc nerveux périphérique en complément ou à la place de la morphine par
voie IV à posologie titrée.
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La douleur en SU après FH est en général sévère, mais insuffisamment mesurée et traitée.
L’analgésie par bloc nerveux réduit plus significativement la douleur que la morphine.
L’utilisation optimisée de morphine, en titration par voie IV, n’augmente pas le risque de confusion.
NB Les injections intramusculaires d’antalgiques sont contre-indiquées en préopératoire.
La mise en traction du membre fracturé n’a pas prouvé son utilité thérapeutique.
4. Traiter les comorbidités sans retarder l‘intervention chirurgicale
Identifier et traiter rapidement les comorbidités corrigeables de manière à différer le moins possible la chirurgie.
Pour les patients stables et sans comorbidité significative : ils doivent pouvoir être opérés dans les 48 heures.
Pour les patients ayant des pathologies instables et graves impactant le pronostic postopératoire, il faut éva-
luer au mieux le rapport bénéfice/risque du délai chirurgical.
Des délais opératoires de moins de 48 heures permettent de réduire :
–
la mortalité, la durée de séjour ;
–
le nombre de complications hospitalières (infections périprothétique, urinaire et pulmonaire, escarres et pathologies cardio-
vasculaires) ;
–
la douleur, l’anxiété et le risque de confusion.
Les données sont actuellement manquantes pour recommander un délai chirurgical de moins de 24 heures, mais les études
sont en cours.
Pathologies instables à risque accru de mortalité postopératoire :
–
infections pulmonaires, insuffisance respiratoire, infections d’autres sites ;
–
insuffisance cardiaque (fréquence 30 %) ;
–
arythmie ou ischémie myocardique instable corrigeables ;
–
insuffisance rénale et diabète non ou mal équilibré.
NB La prise d’antivitamine K sera neutralisée par l’administration IV de 20 UI/kg de concentré en complexe prothrombinique.
La prise d’antiagrégants plaquettaires ne doit pas faire différer la chirurgie.
5. Corriger une anémie
Transfuser les patients ayant un taux d’hémoglobine (Hb) < 8 g/dL ou si l’anémie est mal tolérée cliniquement.
Le taux d’Hb préopératoire est un facteur de risque de décès à 30 jours.
Chez les patients à risque cardio-vasculaire, une transfusion visant un taux d’Hb cible de 10 g/dL n’améliore pas le pronostic.
Signes cliniques d’intolérance de l’anémie : douleur thoracique angineuse, insuffisance cardiaque décompensée, tachycardie
inexpliquée, hypotension artérielle ne répondant pas au remplissage, insuffisance coronaire latente, dyspnée, confusion.
NB La compression pneumatique de la zone opératoire ne réduit pas les besoins transfusionnels.
6. Prévenir les infections
Antibioprophylaxie à l’induction de l’anesthésie, par d’une injection d’une dose unique d’antibiotique, en
l’absence de contre-indication et sous surveillance de possibles complications.
La pneumopathie et les infections non pulmonaires sont respectivement les 1re et 3e causes de décès à 30 jours.
L’antibioprophylaxie préopératoire réduit le risque :
–
d’infections profondes du site opératoire (de 60 %) et à un moindre degré d’infections superficielles du site opératoire ;
–
d’infections respiratoires et urinaires.
NB Les doses répétées d’antibiotique n’ont pas montré d’effet supérieur à une administration unique d’antibiotique et favorisent
les infections à Clostridium difficile et les candidoses.
7. Dépister la fragilité
Repérer précocement les patients fragiles.
S’aider de l’expertise gériatrique pour son identification, son évaluation et sa prise en charge.
La fragilité est définie comme une diminution des capacités de réserves fonctionnelles qui altèrent les mécanismes d’adaptation
au stress. Elle est potentiellement réversible avec des interventions multifactorielles, ciblées et personnalisées. L’évaluation géria-
trique permet le dépistage de la fragilité.
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Les soins postopératoires
1. Corriger une anémie
Supplémenter en fer les patients avec une anémie, si le coefficient de saturation de la transferrine est < 20 %.
Transfuser seulement en cas d’anémie < 8 g/dL ou mal tolérée cliniquement.
La transfusion semble être associée à un risque infectieux accru (pulmonaire et urinaire).
Un déficit en fer est associé à un risque d’infection nosocomiale.
2. Optimiser l’hydratation postopératoire et corriger les troubles électrolytiques
Optimiser l’hydratation.
Prévenir, dépister et traiter une hyponatrémie pré et postopératoire, souvent iatrogène.
L’insuffisance rénale fonctionnelle est l’une des principales causes de décès hospitalier après FH.
L’optimisation de l’hydratation réduit la durée de séjour, mais il n’est pas prouvé qu’elle améliore le pronostic.
L’hyponatrémie est souvent iatrogène (antidépresseurs, inhibiteurs de la pompe à protons). Elle augmente la durée de séjour.
3. Prévenir le risque thromboembolique
Prescrire, en première intention, une HBPM à dose prophylactique pendant 35 jours.
En cas de contre-indication aux HBPM, prescrire en seconde intention une héparinothérapie calcique à poso-
logie préventive.
En l’absence d’AOMI critique, poser une contention veineuse élastique intermittente au moins 18 heures par
jour.
Pour les patients qui étaient traités préalablement par un traitement anticoagulant à dose curative, évaluer le rapport entre le
risque thrombotique et le risque hémorragique dans le contexte périopératoire et déterminer le délai pour la reprise d’un traitement
à dose curative en privilégiant une héparinothérapie.
4. Prévenir l’ischémie myocardique postopératoire
En cas de traitement justifié par de l’acide acétylsalicylique ou du clopidogrel en préopératoire, poursuivre
l’antiagrégation plaquettaire.
Chez les patients porteurs de stent nu depuis plus de 4 à 6 semaines ou de stent actif depuis plus d’1 an :
poursuivre l’acide acétylsalicylique et arrêter le clopidogrel si le risque hémorragique est considéré comme éle-
vé.
Chez les patients porteurs de stent nu depuis moins de 4 à 6 semaines ou actif depuis moins d’1 an, évaluer
de manière multidisciplinaire (cardiologue, chirurgien et anesthésiste) la poursuite de la double antiagrégation
plaquettaire.
Les pathologies coronariennes aiguës sont la 2ecause de décès après FH.
La prise d’un seul antiagrégant n’augmente pas significativement le risque de saignement per et postopératoire.
Chez les patients porteurs de stent, le sur-risque de poursuivre une double antiagrégation plaquettaire en cas de chirurgie non
cardiaque est mal connu et le risque de saignement majeur est accru par rapport à la prise d’acide acétylsalicylique seule.
NB Chez les porteurs de stent, l’administration de thrombolytiques est contre-indiquée.
5. Prévenir les complications urinaires postopératoires (infection, rétention, incontinence)
Dépister systématiquement une rétention vésicale postopératoire, en particulier chez les patients ayant des
troubles cognitifs, en privilégiant les mesures par bladder scanner.
Éviter les sondes vésicales non justifiés, et réévaluer leur indication à 48 heures postopératoire puis chaque
jour.
Recourir au sondage intermittent comme alternative à la sonde à demeure en cas de rétention vésicale.
Éviter en postopératoire l’utilisation des médicaments aux propriétés anticholinergiques favorisant la rétention
vésicale.
Former les infirmiers aux bonnes pratiques en matière de sondage vésicale et de prévention des infections
urinaires.
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Le risque d’infection urinaire augmente avec la durée du séjour et la durée du jeûne postopératoire. Elle est cause de sur–
morbidité et surmortalité.
La rétention vésicale pré et postopératoire est fréquente et ce risque augmente avec les troubles cognitifs et la confusion.
La sonde vésicale en postopératoire est fréquente (86 %) et prolongée chez près de la moitié des patients au-delà de 48 heures
et chez un tiers des patients après la sortie d’hospitalisation.
Les risques d’une sonde vésicale après 72 heures sont : infection urinaire, infections postopératoires, confusion, difficultés
de sevrage de la sonde, réhospitalisation pour infection urinaire.
Les sondages intermittents permettent de réduire la durée du sondage, mais pas le risque d’infection urinaire.
20 % des patients deviennent incontinents après sondage lors de l’hospitalisation.
Les anticholinergiques prescrits pour incontinence urinaire sont causes de confusion, de chutes et de nouvelles FH.
Les facteurs de risque d’incontinence urinaire iatrogène sont :
–
être résident d’un Ehpad ;
–
être confus pendant l’hospitalisation ;
–
avoir une dépendance locomotrice avant ou après l’hospitalisation.
La prévention des infections urinaires et les bonnes pratiques du sondage vésical devraient réduire le risque d’incontinence.
La formation des infirmières à la gestion des sondes vésicales, associée à une prise en charge gériatrique pluridisciplinaire en
cas de démence, réduit les risques d’infection urinaire, d’utilisation des sondes vésicales, et améliore le pronostic général du
patient.
6. Prévenir les infections pulmonaires postopératoires
Mobiliser le patient de façon précoce.
Détecter des troubles de la déglutition et adapter les textures alimentaires.
Traiter les pathologies sous-jacentes et prescrire une kinésithérapie respiratoire chez les patients à risque
d’infection respiratoire, en particulier ceux atteints de BPCO.
La pneumopathie est la 1re cause de décès à 30 jours après FH.
Facteurs de risque d’infection pulmonaire postopératoire :
–
patients fragiles, résidents d’Ehpad ;
–
pathologie pulmonaire sous-jacente (BPCO) ;
–
dénutrition, hypo-albuminémie, insuffisance rénale ; troubles de la déglutition.
Facteurs réduisant le risque d’infection pulmonaire postopératoire :
–
antibioprophylaxie préopératoire ; réduction du délai opératoire ;
–
mobilisation précoce du patient (position assise au fauteuil, reprise de la marche) ;
–
kinésithérapie respiratoire chez les patients à risque ;
–
traitement des pathologies sous-jacentes, en particulier l’insuffisance cardiaque.
7. Prévenir les escarres
Mobiliser le patient de façon précoce.
Évaluer régulièrement le risque d’escarres et adapter les supports et les soins à ce risque, mettre en place
un soutien nutritionnel.
Mesures de prévention des escarres :
–
évaluer les facteurs de risque à partir du jugement clinique et d’une échelle validée de type Braden ;
–
diminuer les points de pression prolongés par la mobilisation, la mise au fauteuil, la verticalisation et la marche ;
–
utiliser des supports adaptés au patient et à son environnement (ergothérapie) ;
–
observer l’état cutané et les zones à risque, quotidiennement et à chaque changement de position ;
–
maintenir une hygiène de la peau et éviter les macérations et les manœuvres entraînant un cisaillement cutané ;
–
assurer un équilibre nutritionnel et une ration protéique minimale (1g/kg de poids/j) ;
–
favoriser la participation du patient et de son entourage à la prévention, en particulier si retour précoce à domicile.
8. Prévenir la confusion
Poursuivre les mesures de prévention de confusion préopératoire.
Mobiliser le patient de façon précoce et lutter contre les pratiques de contention physique passive.
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La confusion est fréquente en postopératoire (40 %).
La confusion et sa durée sont des facteurs de mortalité à 6 mois et de moins bonne récupération fonctionnelle.
Facteurs favorisant la confusion :
–
âge et troubles cognitifs méconnus décompensés lors de la FH.
Facteurs déclenchants de la confusion :
–
douleur, infections et états fébriles ;
–
traitements médicamenteux et sevrages des psychotropes et de l’alcool ;
–
troubles cardio-vasculaires (angor …), neurologiques (AVC) ;
–
troubles métaboliques (déshydratation, hypoxie, anémie) ;
–
facteurs généraux (anesthésie/ analgésie, rétention vésicale, occlusion, contention, privation sensorielle, etc.).
9. Prévenir, repérer et traiter la dépression
Repérer les symptômes dépressifs postopératoires avec une échelle validée type mini-GDS.
Poser l’indication d’un antidépresseur, en évaluant au mieux le rapport bénéfice/risque de sa prescription dans
une période à haut risque de iatrogénie, et en tenant compte des risques de chute et de confusion liés à la
prescription de psychotropes.
Assurer le suivi des patients déprimés pendant au moins 3 mois, au mieux avec une infirmière spécialement
formée.
La dépression est fréquente durant l’hospitalisation (30 % des patients).
Elle augmente les risques de déclin fonctionnel, d’institutionnalisation et de décès. Elle altère les résultats de la rééducation et
ce d’autant qu’elle est associée à une confusion et/ou à des troubles cognitifs.
Les facteurs de risque de dépression postopératoire sont : un âge avancé, un mauvais statut fonctionnel et l’existence de
troubles cognitifs.
Les traitements antidépresseurs augmentent le risque de chutes et de FH dans les 6 premières semaines de prescription.
L’intervention d’une infirmière spécialisée assurant un suivi hebdomadaire post-hospitalisation pendant 3 mois (éducation théra-
peutique, soutien, suivi du traitement) améliore le pronostic de la dépression.
10. Prévenir la dénutrition
Évaluer cliniquement le statut nutritionnel (poids et IMC) et les apports nutritionnels du patient, au besoin en
s’aidant de l’échelle MNA.
Chez les patients dénutris, proposer une supplémentation protéino-énergétique dans un contexte de prise en
charge globale gériatrique et rééducative sur une durée de 3 mois, à réévaluer.
Une dénutrition protéino-énergétique est fréquente (40 % des patients âgés hospitalisés).
Impacts d’une dénutrition :
–
perte de masse et de force musculaires, nouvelle chute grave ;
–
mauvaise récupération fonctionnelle à la marche, perte d’autonomie dans les AVQ ;
–
complications de décubitus (escarres, atélectasie et pneumonie), augmentation de la durée de séjour et des décès.
L’association de conseils nutritionnels et d’une supplémentation protéino-énergétique pendant 3 mois après FH amé-
liore le poids, réduit la durée de séjour, les complications infectieuses et la qualité de vie, sans modifier le pronostic fonctionnel.
Associée à une évaluation gériatrique et une prise en charge rééducative pendant 3 mois, elle améliore le pronostic fonc-
tionnel sur les AVQ et la marche, chez les patients les plus dénutris.
NB : Un taux d’albuminémie bas (< 35 g/L) est un marqueur prédictif de complications postopératoires (escarres, infection no-
socomiale) et de mortalité.
11. Prévenir la constipation fonctionnelle et la constipation distale (fécalome)
Mettre en place les mesures préventives de la constipation.
Assurer le suivi du transit de façon quotidienne.
La constipation s’observe chez 2/3 des patients en postopératoire. Le transit se normalise en moyenne en 10 jours.
Elle augmente le risque d’iléus fonctionnel et la durée de séjour.
Facteurs favorisant la constipation : l’immobilité, la déshydratation, la carence nutritionnelle et la prescription de certains médi-
caments (morphiniques, fer, calcium-bloqueurs, etc.).
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Mesures préventives de la constipation :
–
laxatifs le jour de la chirurgie (macrogol, lactulose) ;
–
réalimentation et mobilisation précoce après FH ;
–
suivi journalier du transit (toucher rectal au moindre doute), laxatif en cas de constipation ou de prise de morphiniques,
régime riche en fibres, hydratation suffisante.
12. Dépister des troubles de la déglutition
Repérer précocement les patients ayant des troubles de la déglutition devant des signes évocateurs ou à l’aide
d’un test à l’eau.
Proposer une prise en charge adaptée, au mieux avec l’aide d’une orthophoniste et/ou d’une diététicienne.
Tracer l’information dans le dossier médical et dans la lettre de liaison
Les troubles de la déglutition sont fréquents (15 % des patients en postopératoire), particulièrement chez les patients avec des
troubles cognitifs préexistants, des pathologies neurologiques, ou prenant des psychotropes.
Risques liés aux troubles de la déglutition : dénutrition, fausse route, pneumonie et déshydratation.
Signes évocateurs de fausse route : voix mouillée, toux à la déglutition et sons anormaux à l’auscultation cervicale.
13. Prévenir une nouvelle FH
La prévention d’une nouvelle FH associe une supplémentation en vitamine D et en calcium, le traitement de
l’ostéoporose et la prévention des chutes et de leurs conséquences.
Les récidives de FH sont fréquentes (les patients opérés de FH ont dans 50 % des cas un antécédent de FH et 7 à 10 % feront
une nouvelle FH dans les 2 années suivant la première fracture).
Facteurs de risque de seconde FH et de chutes :
–
âge, sexe féminin, résidents d’Ehpad ;
–
ostéoporose fracturaire documentée ;
–
troubles de l’équilibre ou visuels ou cognitifs.
Prescrire de la vitamine D et du calcium
Mesurer le taux sérique de la vitamine D pour guider la correction de sa carence, afin d’atteindre la valeur seuil
de 60 nmol/L et permettre la mise en place d’un traitement spécifique de l’ostéoporose.
Prescrire une supplémentation systématique au long cours de vitamine D (1 000 UI/j ou 100 000 UI tous les 3
mois) sans suivi biologique de son taux sérique.
Garantir un apport de calcium de 1 200 mg par jour, en privilégiant les apports alimentaires (produits laitiers,
eaux minéralisées).
La déficience en vitamine D chez les personnes âgées après FH est de 50 à 60 %, dont 15 % de carence, et à plus de 80 % chez
les résidents des Ehpad.
–
La supplémentation en vitamine D chez les patients vivant en institution et chez les patients avec une carence en vitamine D
vivant à domicile réduit le risque de chute, mais pas le risque de FH.
–
L’association de vitamine D et de calcium chez les patients en institution ou chez les patients avec une carence en vitamine
D vivant à domicile, permettant d’atteindre une concentration sérique de 60 nmol/L, réduit le risque de fractures non verté-
brales.
Traiter l’ostéoporose
Traiter l’ostéoporose pendant ou au décours immédiat de l’hospitalisation.
Traiter en première intention par bisphosphonates, en l’absence de contre-indication (insuffisance rénale chro-
nique principalement) et après correction d’une carence éventuelle en vitamine D ou en calcium.
Les bisphosphonates au long cours réduisent le risque d’une nouvelle FH chez la femme et chez l’homme et améliorent la sur-
vie.
Le dénosumab réduit l’incidence des FH chez les femmes ostéoporotiques, mais son effet après FH n’a pas été étudié. Il est
indiqué en 2e intention en relais des bisphosphonates, en cas d’impossibilité de poursuivre ces traitements. Il est possible d’y
recourir chez un patient ayant une insuffisance rénale chronique.
L’observance des traitements de l’ostéoporose est mauvaise (1/3 à 2 ans). La mise en place précoce du traitement pendant
l’hospitalisation, au mieux par une équipe spécialisée, et l’utilisation de formes injectables favorisent son observance.
NB La normalisation préalable du statut vitaminocalcique est nécessaire avant traitement par bisphosphonates ou par déno-
sumab.
Les bisphosphonates sont contre-indiqués si la clairance estimée de la créatinine (Cockcroft et Gault) est < 35 ml/min.
Le bilan dentaire ne doit pas différer l’instauration du traitement de l’ostéoporose.
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Réduire les risques de chutes et leurs conséquences
Promouvoir l’activité physique et un mode de vie actif dans les déplacements et les activités de la vie quoti-
dienne.
Évaluer le risque de chutes en s’aidant de l’expertise gériatrique pluridisciplinaire.
Pour les patients les plus à risque, mettre en place une intervention multifactorielle de prévention des chutes.
Pour les résidents d’Ehpad des protecteurs de hanche, associés aux autres moyens de prévention des chutes
et à des mesures d’accompagnement des soignants pour optimiser leur port au long cours, pourraient être
utiles.
Les interventions multifactorielles de prévention des chutes sont efficaces pour les populations communautaires et probable-
ment pour les résidents d’Ehpad.
Pour la prévention des chutes, l’efficacité en ville d’exercices physiques à composantes multiples est bien établie.
Les autres moyens de prévention des chutes (utilisation minimale de psychotropes, aide à la marche, correction de la cataracte,
aménagement de l’environnement, etc.) sont utiles.
14. Assurer une mobilisation et une rééducation précoces à l’hôpital
Reprendre l’appui et la marche dans les 24 heures postopératoires en l’absence de contre-indication par le
chirurgien.
Le compte rendu opératoire doit mentionner si l’appui et la marche précoces sont autorisés.
La mobilisation et la réadaptation doivent être multidisciplinaires.
Si l’appui est interdit du côté opéré, entretenir l’appui monopodal et l’apprentissage des transferts du côté sain.
Après FH, les programmes de rééducation améliorent : la marche, l’endurance, l’autonomie pour les AVQ, et la qualité de vie.
La rééducation en établissements sanitaires pouvant fournir un nursing et des soins spécifiques donne des résultats significati-
vement meilleurs sur la mobilité chez les personnes âgées fragiles.
La rééducation en établissements adaptés aux malades ayant des pathologies démentielles réduit le nombre de complications
postopératoires (infection urinaire, dénutrition, confusion, chutes à 4 mois), et donne de meilleurs résultats sur : la marche,
l’autonomie pour les AVQ et le taux de retour à domicile.
Programme type de rééducation : séances quotidiennes, régulières et supervisées comprenant des exercices d’équilibre et des
exercices contre résistance des membres inférieurs, associés à des exercices d’endurance aérobie pour les patients les plus
robustes. Un apprentissage aux aides techniques à la marche est réalisé par le kinésithérapeute et/ou l’ergothérapeute.
15. Planification précoce de la sortie d’hospitalisation
Évaluer le patient et son environnement humain et matériel à domicile et préciser les possibilités de rééduca-
tion à domicile, en s’aidant d’une expertise gériatrique pluridisciplinaire.
Proposer aux patients médicalement stables, aux fonctions cognitives préservées et capables de se mobiliser
seuls, une sortie et une rééducation précoces à domicile, au mieux 48 heures après la chirurgie, si les res-
sources humaines et matérielles sont réunies.
Offrir aux patients ne répondant pas à ces critères une rééducation personnalisée dans un service de soins de
suite et de réadaptation dans les meilleurs délais.
La décision d’un retour précoce à domicile est pluridisciplinaire, et se fait en accord avec le patient, sa famille et le médecin trai-
tant, et avec l’aide des travailleurs sociaux.
Chez les patients médicalement stables, aux fonctions cognitives suffisantes pour participer à la rééducation, capables d’effectuer
leurs transferts et de se mobiliser sur de courtes distances, une rééducation précoce à domicile, au mieux dans les 48 heures
après chirurgie, a la même efficacité sur la récupération de l’autonomie locomotrice qu’une rééducation en service de soins de
suite et de réadaptation.
16. Relais ville-hôpital
Prévoir un rendez-vous de consultation avec le chirurgien orthopédiste dans un délai de 45 à 60 jours.
Assurer le transfert d’informations au médecin traitant ou aux spécialistes et à tous les intervenants à domicile
(lettre de liaison et prescriptions de sortie le jour de la sortie, et compte-rendu d’hospitalisation dans les 8
jours)
S’assurer de la continuité des soins, des aides et de la rééducation en ville, au besoin, adapter le domicile.
Poursuivre en ville les exercices physiques, supervisés par un kinésithérapeute ou sur instruction selon la si-
tuation clinique.
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La poursuite en ville des exercices, supervisés par un kinésithérapeute ou sur simple instruction sans supervision, améliore : les
capacités physiques, l’autonomie, la qualité de vie, et réduit la peur de tomber.
Programmes type d’exercice en ville : 2 séances de 30 à 60 min par semaine pendant 10 à 12 semaines, avec des exercices
contre résistance, d’équilibre et d’assouplissement articulaire.
Les critères de suivi
La liste des critères de suivi n’est pas exhaustive. Chaque service choisit ses critères en fonction du choix de ses
objectifs et des organisations mises en place, dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue de la qualité.
Ces critères et leur évolution doivent être interprétés en fonction des profils des patients et des ressources à
l’hôpital et en ville.
Les critères de processus
Délai opératoire moyen et nombre de patients opérés avant 48 heures
Nombre de patients ayant vu un gériatre
Délai de reprise de la marche
Nombre de patients bénéficiant d’une prévention secondaire fracturaire (traitement spécifique de l’ostéoporose)
Durée d’hospitalisation
Nombre de réhospitalisations dans les 30 jours après la sortie
Les critères de résultats
Autonomie fonctionnelle (marche, ADL, IADL) en sortie d’hospitalisation comparée à 15 jours avant l’hospitalisation
Nombre de décès : à l’hôpital, à 6 mois et à 12 mois
Nombre de patients vivant préalablement à domicile et admis en institution à la sortie de l’hospitalisation
Nombre de patients vivant préalablement à domicile et admis en institution dans les 6 mois après l’hospitalisation
Satisfaction du patient et/ou de l’aidant
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et les professionnels concernés
pulmonaires, infectieux
, fréquence,
Annexes
Les risques avant chirurgie
Les risques /échelles et examens
Escarres
Échelle de Braden
Douleur
Communicants : EVA
Non communicants : Doloplus ou Algoplus
Fonctions cognitives
MMSE, CAM
Audition, vision
Autonomie antérieure
ADL, IADL, trouble de la marche, en institution
Comorbidités
Cliniques : signes cardio-
Traitements : antiagrégants, anticoagulants
Paracliniques : TA, glycémie, SaO2
hémoglobine (Hb)
Antibioprophylaxie
Prévention constipation
Les profession-
nels
Infirmier
Infirmier
Urgentiste
Anesthésiste
Infirmier
Infirmier
Infirmier
Urgentiste
Anesthésiste
Gériatre
Anesthésiste
Infirmier
Les recommandations
Évaluer et adapter le support
Avis gériatrique, si risque d’escarres
Évaluer quotidiennement et adapter l’antalgie selon
protocole
Avis gériatrique, si troubles cognitifs
Discuter du bloc nerveux
Dépister
Avis gériatrique, si troubles cognitifs ou confusion
Faire porter les orthèses
Évaluer
Avis gériatrique, si troubles antérieurs de l’autonomie
ou si résident d’un Ehpad
Décision du délai opératoire (si possible < 48 h), selon
les comorbidités
Si Hb < 8 g/dL ou si l’anémie mal tolérée : indication
d’une transfusion sanguine
Une dose d’antibiotique à l’induction de l’anesthésie
sauf contre-indication
Surveillance du transit, mesures préventives
Suppositoire laxatif le jour de la chirurgie sauf contre-
indication
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et les professionnels concernés
Les risques après chirurgie
Les risques /échelles et examens
Escarres
Échelle de Braden
Douleur,
Communicants : EVA ou EN
Non communicants : Doloplus ou Algoplus
Modification du comportement
CAM
Dépression
Mini-GDS
Audition, vision
Constipation
Transit quotidien
Nutrition, déglutition
Poids, signes de fausses routes
Comorbidités
Clinique : signes cardio-pulmonaires, infec-
tieux
Traitements : antiagrégants, anticoagulants
Paracliniques : TA, glycémie, SaO2, fré-
quence, Hb, sodium
Mobilisation précoce
Rétention urinaire
Bladder scanner
Préparation de la sortie
et relais ville-hôpital
Les profession-
nels
Infirmier
Infirmier
Anesthésiste
Chirurgien
Infirmier
Infirmier
Infirmier
Infirmier
Anesthésiste
Gériatre
Chirurgien
Infirmier
Assistante sociale
IDE
Médecin
Les recommandations
Évaluer et adapter le support
Avis gériatrique, si risque d’escarres
Évaluer quotidiennement et adapter l’antalgie selon proto-
cole
Avis gériatrique, si troubles cognitifs
Repérer
Avis gériatrique, si modification du comportement
Dépistage
Avis gériatrique, si mini-GDS positif
Faire porter ses orthèses
Surveillance quotidienne du transit, mesures préventives
(hydratation, mobilisation si possible), voire laxatif selon
protocole
Surveillance du poids
Avis diététicien, si insuffisance des apports
Avis gériatrique, si troubles de la déglutition
Traitements des comorbidités et adaptation des thérapeu-
tiques
Supplémentation en fer en cas d’anémie
Transfuser seulement en cas d’anémie mal tolérée clini-
quement
Mobilisation dans les 24 heures, si possible
Au besoin, avis gériatrique dans les cas complexes
Surveillance mictionnelle quotidienne, au mieux par bladder
scanner
Prévoir le retrait de la sonde urinaire
Au besoin, avis gériatrique, urologique
RDV avec un spécialiste de l’ostéoporose
Assurer la continuité des soins, de la rééducation et des
aides adaptées
Assurer la transmission des informations (lettre de liaison)
et des prescriptions
Avis gériatrique
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