Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus du sujet âgé ? HAS Octobre 2017

Hanche Genou Cheville Epaule Coude Main

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus du sujet âgé ? HAS Octobre 2017






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Hémiarthroplastie ou prothèse
inversée dans les fractures
complexes de l’extrémité supérieure
de l’humérus du sujet âgé ?
RAPPORT DÉLABORATION
Octobre 2017
FICHE PERTINENCE

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
Ce document a été adopté par le Collège de la Haute Autorité de Santé en octobre 2017
© Haute Autorité de Santé 2017
La fiche Pertinence est téléchargeable sur
www.has-sante.fr
Haute Autorité de Santé
Service Communication Information
5, avenue du Stade de France F 93218 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 Fax : +33 (0)1 55 93 74 00
Tableau 1. Grade des recommandations
A
Preuve scientifique établie
Fondée sur des études de fort niveau de preuve (niveau de preuve 1) : essais comparatifs
randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou métaanalyse d’essais comparatifs
randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées.
B
Présomption scientifique
Fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de
preuve (niveau de preuve 2), comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des
études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte.
C
Faible niveau de preuve
Fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins (niveau de
preuve 3), des études rétrospectives, des séries de cas, des études comparatives comportant des
biais importants (niveau de preuve 4).
AE
Accord d’experts
En l’absence d’études, les recommandations sont fondées sur un accord entre experts du groupe
de travail, après consultation du groupe de lecture. L’absence de gradation ne signifie pas que les
recommandations ne sont pas pertinentes et utiles. Elle doit, en revanche, inciter à engager des
études complémentaires.
La méthode d’élaboration des fiches Pertinence est une méthode pour produire des
recommandations ou messages-clés dans un temps court (6 mois environ) et dans un format
court (recto-verso).
Les fiches Pertinence s’inscrivent dans un objectif d’amélioration de la qualité et de la sécurité
des soins
Les fiches Pertinence ne sauraient dispenser le professionnel de santé de faire preuve de
discernement dans la prise en charge du patient qui doit être celle qu’il estime la plus
appropriée, en fonction de ses propres constatations et des préférences du patient.
Cette fiche Pertinence a été élaborée selon la méthode décrite dans le guide méthodologique
de la HAS disponible sur son site : Méthode d’élaboration des fiches mémo fiches Pertinence.
La recherche documentaire est précisée en annexe 1.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 3
Table des matières
1. RÉSULTATS FONCTIONNELS ……………………………………………………………………………….. 8
1.1 Résultats fonctionnels objectifs ………………………………………………………………………………………….. 8
1.1.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………..8
1.1.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..14
1.2 Résultats fonctionnels subjectifs ………………………………………………………………………………………. 15
1.2.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………15
1.2.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..15
2. Résultats radiologiques ………………………………………………………………………………………. 16
2.1 Consolidation des tubérosités ………………………………………………………………………………………….. 16
2.1.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………16
2.1.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..17
2.2 Liserés et descellements huméraux ………………………………………………………………………………….. 17
2.2.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………17
2.2.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..18
2.3 Encoches scapulaires ……………………………………………………………………………………………………… 18
2.3.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………18
2.3.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..19
3. Complications …………………………………………………………………………………………………….. 19
3.1 Complications mécaniques ……………………………………………………………………………………………… 19
3.2 Infections profondes ……………………………………………………………………………………………………….. 20
3.2.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………20
3.2.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..21
3.3 Autres complications ………………………………………………………………………………………………………. 21
3.4 Reprises chirurgicales et révisions prothétiques …………………………………………………………………. 22
3.4.1
Données de la littérature ………………………………………………………………………………………………………22
3.4.2
Synthèse des données de la littérature …………………………………………………………………………………..23
4. Mortalité ……………………………………………………………………………………………………………… 23
4.1 Données de la littérature …………………………………………………………………………………………………. 23
4.2 Synthèse des données de la littérature ……………………………………………………………………………… 24

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
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5. Recommandations existantes………………………………………………………………………………. 24
Conclusion de la littérature et recommandations ………………………………………………………….. 25
6. Version soumise aux parties prenantes ………………………………………………………………… 28
7. Avis des parties prenantes ………………………………………………………………………………….. 30
Annexe 1 : Stratégie de la recherche documentaire ………………………………………………………. 31
Annexe 2 : Score de Constant ……………………………………………………………………………………… 34
Annexe 3 : QUESTIONNAIRE DASH – MEMBRE SUPERIEUR ………………………………………….. 35
Annexe 4 : Mesure de la rotation interne ………………………………………………………………………. 36
8. Validation …………………………………………………………………………………………………………… 37
Adoption par le Collège de la HAS…………………………………………………………………………………………….. 37
Références …………………………………………………………………………………………………………………. 38
Participants ………………………………………………………………………………………………………………... 40
Fiche descriptive …………………………………………………………………………………………………………. 41

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
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INTRODUCTION
Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus représentent 5 % de toutes les fractures.
L’incidence de ces fractures a augmenté de manière considérable depuis les années 70, surtout
chez les femmes, comme l’ont montré Palvanen et al. (1) : de 153 % chez l’homme et de 243 %
chez la femme entre 1970 et 2002. Compte tenu du vieillissement de la population, si cette
tendance perdure, ces auteurs ont mont que le taux de fracture de l’humérus proximal allait
tripler d’ici 2030. Parmi ces fractures, les fractures céphalo-tubérositaires représentent environ 5 %
des fractures, mais posent un problème de prise en charge spécifique. Ces fractures sont
caractérisées par l’existence d’un trait de fracture au niveau du col anatomique associé à un trait
de fracture au niveau du tubercule majeur et du tubercule mineur. Le déplacement de la calotte
céphalique expose au risque de nécrose secondaire, évalué à 26 % pour Jakob (2) et 40 % lors du
symposium de la SOFCOT en 1998 (3) avec un recul plus important.
Quand la fracture n’est plus accessible à un traitement orthopédique, deux traitements
chirurgicaux s’opposent :
Le premier, défendu par de nombreux auteurs (46), est l’ostéosynthèse. Mais, chez la
personne âgée, elle s’avère souvent difficile en pratique courante, au vu de la qualité parfois
médiocre de l’os, et expose à un taux de complication important (7,8) ;
Le deuxième, initialisé par Neer dans les années 1950, est de pratiquer une arthroplastie de
l’articulation gléno-humérale (9). Celle-ci est indiquée en cas de fracture céphalo-tubérositaire
déplacée, avec risque de nécrose de la calotte céphalique. L’arthroplastie de référence est
l’hémiarthroplastie, qui nécessite la reconstruction des tubérosités autour de la prothèse et leur
consolidation impérative en position anatomique. Cela expose à des complications fréquentes
qui ont un retentissement majeur sur l’avenir fonctionnel de l’épaule (10), d’autant plus
fréquentes que l’âge augmente (11).
Parallèlement, nous avons observé l'essor de la prothèse inversée d’épaule de type Grammont
depuis les années 1990, dont le fonctionnement repose uniquement sur la valeur fonctionnelle du
deltoïde (12). En traumatologie, elle fut utilisé initialement en reprise d’échec d’hémiarthroplastie,
avec des résultats satisfaisants (13). C’est donc tout naturellement que des équipes (1417)
se
sont tournées vers son utilisation en traumatologie fraîche, dans les fractures céphalo-
tubérositaires déplacées complexes du sujet âgé, population la plus à risque d’échec des
hémiarthroplasties, s'affranchissant ainsi du problème de consolidation en position anatomique des
tubérosités.
OBJECTIFS DE LA RECOMMANDATION
L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer, dans la prise en charge des fractures
récentes et complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus, les résultats cliniques de la
prothèse totale inversée d’épaule (PTEI) et de les comparer à ceux de l’hémiarthroplastie (HA) afin
de préciser les indications respectives de ces deux techniques chirurgicales. Pour répondre à cette
problématique, les éléments suivants ont été étudiés :
Quels sont les résultats fonctionnels objectifs et subjectifs ?
Quels sont les résultats radiologiques ?
Les résultats radio-cliniques se maintiennent-ils dans le temps ?
Quelles sont les complications ?
Quelle est la fréquence des réinterventions et reprises prothétiques ?
Quelle est la mortalité péri-opératoire ?
METHODE
La méthode de réalisation repose sur la méthode d’élaboration de la fiche Pertinence disponible
sur le site de la HAS (http://www.has-sante.fr/).

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HAS / SA3P / Octobre 2017 6
Recherche documentaire
Pour répondre à cette question, une revue systématique de la littérature a été entreprise afin
d’identifier les études contenant les résultats de la PTEI et les études comparant PTEI et HA dans
les fractures complexes récentes de l’extrémité supérieure de l’humérus. La recherche
documentaire systématique a été réalisée de janvier 2006 (date de la première publication (15)) à
novembre 2016, par interrogation des bases de données bibliographiques médicales :
Medline (National Library of Medicine, États-Unis);
The Cochrane Library (Wiley Interscience, États-Unis) ;
La recherche a été limitée aux publications en langues anglaise et française, complétée le cas
échéant par la bibliographie des auteurs. La stratégie de la recherche documentaire est décrite en
annexe 1.
Critères d’inclusion des études
Les articles en rapport avec les questions posées étaient sélectionnés, en se basant sur l’étude du
texte intégral uniquement.
Dans un premier temps, ont été sélectionnés :
Les revues systématiques de la littérature et les méta-analyses d’essais randomisés ;
Les revues systématiques de la littérature et métaanalyses analysant d’autres types d’études
que des essais cliniques randomisés ;
Les essais cliniques contrôlés randomisés et quasi-randomisés
En cas de données insuffisantes émanant de ces études, ont été sélectionnés :
Les essais cliniques contrôlés non-randomisés ;
Les études observationnelles prospectives (cohorte) ;
Les études observationnelles rétrospectives (études cas-témoins et série de cas)
Puis, l’ensemble des données épidémiologiques, opératoires, cliniques et radiologiques ont été
rentrées dans un tableur Excel.
Population étudiée
Homme ou femme âgé, ayant bénéficié de la mise en place d’une PTEI ou d’une HA pour une
fracture complexe récente céphalo-tubérositaire déplacée de l’extrémité supérieure de l’humérus.
Critères de jugement
Résultats fonctionnels objectifs (mesure des amplitudes articulaires, score de Constant, cf.
annexe 2)) et subjectifs (scores de qualité de vie, satisfaction du patient, questionnaire Dash,
cf. annexe 3)) ;
Résultats radiologiques (consolidation tubérositaire, liserés et descellements huméraux,
encoches scapulaires) ;
Morbi/mortalité de l’intervention (décès, complications précoces et à distance, reprise
chirurgicale et révision prothétique).
Les articles ainsi sélectionnés ont été analysés et retenus ou non selon leur qualité
méthodologique par le chargé de projet.
Résultats de la recherche
La stratégie de recherche dans la base de données bibliographiques Medline est construite en
utilisant, pour chaque sujet, soit des termes issus de thésaurus (descripteurs du MeSH pour
Medline), soit des termes libres (du titre ou du résumé). Ils sont combinés avec les termes
décrivant les types d’études.
Nombre de références uniques identifiées : 146 (recherche informatique).

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HAS / SA3P / Octobre 2017 7
Nombres de références analysées : 66.
Nombre de références retenues : 20, après lecture du texte intégral. Aucun abstract seul n’a été
retenu.
Les résultats du symposium SOFCOT 2016 n’ont pu être intégrés car non encore publiés, une
actualisation est envisageable en fonction des résultats.

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1. RÉSULTATS FONCTIONNELS
1.1 Résultats fonctionnels objectifs
1.1.1 Données de la littérature
Méta-analyses comparant la prothèse inversée (PTEI) à l’hémiarthroplastie (HA)
Trois méta-analyses écrites par Ferrel (18), Mata-Fink (30) et Namdari (33) ont été retenues en
raison de la qualité de leur méthodologie :
Ferrel (18), en 2015, a inclus 30 études : 17 études rapportaient les résultats de l’HA seule ou
comparée à un autre traitement (réduction sanglante, ostéosynthèse), huit études portant sur les
résultats fonctionnels isolés de la PTEI (13,14,1824) et les résultats de cinq études comparant les
résultats de la PTEI versus HA (2529), pour un total de 322 patients traités par PTEI versus 1 024
traités par HA pour fracture à trois ou quatre fragments de l’extrémité supérieure de l’humérus.
Aucun test d’hétérogénéité n’est mentionné dans l’article.
Mata-Fink (30), en 2013, étudia les résultats de 15 études (quatre études de cohortes, une étude
cas-témoins, une étude avant-après, neuf séries de cas) (13,14,16,17,1925,28,29,31,32), pour
un total de 377 patients (70 à 86 ans) traités par PTEI versus 504 patients traités par HA (69 à
77 ans) pour fracture déplacée de l’extrémité supérieure de l’humérus. Le critère principal de
jugement était le degré de mobilité. La durée moyenne du suivi était de 3,6 ans (extrêmes 14 mois
6 ans). Seules les données des quatre études de cohorte ont été retenues en raison de leur
rapport direct avec le sujet traité.
Namdari (33), en 2013, étudia les résultats de sept études (14,16,19,20,23,25,29) PTEI isolée, de
six études HA isolée, et une étude évaluait PTEI versus HA (28). Douze études étaient
rétrospectives, deux étaient prospectives. Le total de patients était de 232 pour la PTEI et de 263
pour l’HA. Les études concernant l’HA ont été incluses si la technique opératoire utilisait un implant
spécifique fracture, ces implants fractures étant supposés donner de meilleurs résultats. Aucun
test d’hétérogénéité n’était mentionné dans l’article.
Il est important de notifier que, dans l’ensemble du référentiel, la rotation interne n’a jamais
été rapportée car les outils de mesure de cet item sont trop différents et non comparables
entre les différentes études existantes (cf. annexe 4).
Les résultats fonctionnels sont résumés dans le Tableau 1.
Tableau 1 : résultats fonctionnels PTEI versus HA pour les fractures à trois ou quatre fragments
de l’extrémité supérieure de l’humérus
Auteurs
Année
(référence)
Population
(suivi moyen)
N articles
(N patients)
Critères de jugement/résultats
NP
Mata-Fink
2013
PTEI : 70 à 86 ans
HA : 69 à 77 ans
(3,6 ans)
15 études (quatre études de
cohortes, une étude cas-
témoins, une étude avant-après,
neuf séries de cas)
377 PTEI
504 HA
Différence moyenne pondérée du degré de
mobilité de l’épaule (quatre études) :
Élévation antérieure : +21° (IC à 95 % : 4° /
38°) en faveur de la PTEI
Rotation externe réduite dans le groupe
PTEI :
– 5 ° (IC à 95 % : -7 / –2)
3

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Auteurs
Année
(référence)
Population
(suivi moyen)
N articles
(N patients)
Critères de jugement/résultats
NP
Ferrel
2015
PTEI : 77,1 ans
(37,4 mois)
HA : 70,8 ans
(42,2 mois)
30 études (17 études portant sur
l’HA, huit études portant sur la
PTEI, cinq études comparatives
PTEI versus HA)
322 PTEI
1024 HA
Élévation antérieure : PTEI 118° HA 108 °p ≤
0,01
Rotation externe : PTEI 20° HA 30° p ≤ 0,01
Abduction : PTEI 98° HA 94° ns
Score de Constant : PTEI 58 HA 54,6 p <
0,01
4
Namdari
2013
PTEI : 77 ans
(57 à 97 ans)
(43,5 mois)
HA : 71,1 ans
(37 à 98 ans)
(31,1 mois)
14 études (six études portant
sur l’HA, sept études portant sur
la PTEI, une étude comparative
PTEI versus HA)
210 PTEI
231 HA
Élévation antérieure (six études PTEI versus
sept études HA)
PTEI 114 ° (97°-137°)
HA : 117° (96°-133) p = 0,814
Abduction (trois études PTEI, quatre études
HA)
PTEI 92° (66°-119°)
HA 111° (70°-151°) p = 0,300
Rotation externe (cinq études PTEI, quatre
études HA)
PTEI 20° (3°-37°)
HA 34° (21°-47°) p = 0,113
4
NP : niveau de preuve
Au total, les résultats de ces trois méta-analyses ne peuvent pas être comparés car elles n’ont pas
inclus les mêmes études. L’étude de Namdari s’est limitée à un type de matériel
d’hémiarthroplastie, ces conclusions sont limitées à ce type de matériel. L’étude de Namdari
comme celle de Ferrel ne mentionnent pas la réalisation d’un test d’hétérogénéité, ce qui limite les
conclusions de ces deux méta-analyses, puisque l’on ne sait pas si les données étaient
suffisamment homogènes pour permettre la méta-analyse. La méta-analyse de Mata Fink permet
de conclure à une meilleure élévation antérieure, mais à une rotation externe moindre avec la
prothèse inversée comparée à l’hémiarthroplastie (étude de niveau 3). Enfin, les populations sont
différentes en termes d’âge moyen entre HA (plus jeune) et PTEI (plus âgée), ce qui induit un biais
dans l’analyse brute des résultats fonctionnels.
Essais cliniques randomisés
Une seule étude prospective randomisée comparative (étude de niveau 2) a été publiée à ce jour
(Sebastia-Forcada et al. (34)), comparant les résultats des prothèses inversées vs.
hémiarthroplasties, dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus du sujet
âgé. Les critères d’inclusion étaient les suivants : âge > à 70 ans, présentant une fracture
complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus non accessible à un traitement conservateur
(traitement orthopédique ou ostéosynthèse), confirmée par scanner de l’épaule. Les critères
d’exclusion étaient les antécédents de chirurgie de l’épaule traumatisée, une fracture associée du
membre supérieur homolatéral et les complications neurologiques pré-opératoires. Un recul
minimum de 2 ans était nécessaire. Les chirurgiens n’étaient pas inclus dans le processus de
randomisation pré-opératoire.
Les résultats fonctionnels sont résumés dans le Tableau 2.

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HAS / SA3P / Octobre 2017 10
Tableau 2 : résultats fonctionnels de l’essai clinique randomisé de Sebastia-Forcada et al. (34).
Nombre de
patients
Intervention
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation
externe
Score de
Constant
31
PTEI
120,3°
112,9°
4,7°
56,1
31
HA
79,8°
78,7°
3,3°
40,0
p
= 0,001
= 0,001
= 0,023
= 0,001
Dans cette étude, les résultats fonctionnels (élévation antérieure, abduction, rotation externe,
score de Constant) étaient significativement meilleurs avec la prothèse inversée.
Études prospectives comparatives
Une seule étude prospective comparative a été identifiée.
Cuff et al. (27) : il s’agit d’une étude prospective comparative, portant sur 53 patients ayant
présenté une fracture complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus entre septembre 2007 et
mars 2010. Les 26 premiers patients ont été traités par HA, les 27 suivants par PTEI. Le suivi
minimum était de 2 ans. Le seul critère d’exclusion était la présence d’un trouble cognitif sévère
empêchant toute compliance post-opératoire correcte.
Les résultats fonctionnels sont résumés dans le Tableau 3.
Tableau 3 : résultats fonctionnels dans l’étude prospective comparative de Cuff et al. (27).
Auteur
Intervention
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation
externe
Score de
Constant
NP
Cuff (27)
PTEI n = 27
PDV 3
139°
(102° à 172°)
Non
renseignée
24°
(8° à 42°)
Non
renseigné
3
HA n = 26
PDV 3
100°
(30° à 170°)
Non
renseignée
25°
(0° à 48°)
Non
renseignée
3
p
p = 0,0002
p = 0,88
PDV : perdus de vue
Dans cette étude, les auteurs ont réalisé une analyse en sous-groupe selon la consolidation ou
non des tubérosités. Les résultats sont présentés dans le tableau 4.

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du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 11
Tableau 4 : résultats fonctionnels selon la consolidation ou non des tubérosités dans l’étude
prospective comparative de Cuff et al. (27).
Intervention
Tubérosités
consolidées
(nombre de
patients)
Tubérosités non
consolidées
(nombre de
patients)
p
HA
Élévation antérieure
131° (104° – 170°)
(n = 14)
52° (30°-83°)
(n=9)
< 0,0001
Rotation externe
28° (22°-48°)
5° (0°-12°)
= 0,009
PTEI
Élévation antérieure
147° (126°-172°)
(n = 20)
132° (102°-150°)
(n = 4)
= 0,213
Rotation externe
28° (8°-40°)
12° (10°-12°)
0,02
Les auteurs concluaient que le résultat fonctionnel de l’HA était fortement dépendant de la
consolidation des tubérosités. À l’inverse, pour la PTEI, seule la rotation externe était affectée en
cas de non-consolidation des tubérosités.
Études rétrospectives comparatives
Deux études rétrospectives comparatives (Baudi et al. (35), Gallinet et al. (16)) comparant les
résultats de la PTEI versus HA ont été identifiées. Les résultats fonctionnels sont résumés dans le
Tableau 5
Tableau 5 : résultats fonctionnels des PTEI comparées aux HA dans les études rétrospectives
comparatives
Auteurs
Année
Nombre de
patients
Âge moyen
Suivi moyen
Intervention
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation
externe
Score de
Constant
NP
Baudi (35)
2014
25
77,3 ans
27 mois
PTEI
131° ± 36
128° ± 36
15° ± 11
56,2 ± 14,9
4
28
71,4 ans
26 mois
HA
89° ± 44
P < 0,05
82° ± 40
P < 0,05
23° ± 15
42,3 ± 16,6
P < 0,05
Gallinet
(16)
2009
16
74 ans
12,4 mois
PTEI
97°
91°
53 (34-76)
4
17
74 ans
16,5 mois
HA
53,5°
P < 0,001
60°
P < 0,001
13,5°
P < 0,001
39 (19-61)
P < 0,05
NP : niveau de preuve
Dans ces deux études rétrospectives (étude de niveau 4) comparant PTEI vs. HA, la mobilité en
termes d’élévation antérieure était significativement meilleure avec la PTEI ainsi que le score de
Constant. À l’inverse, la rotation externe était significativement meilleure avec l’HA.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 12
Études prospectives évaluant la prothèse inversée
Une seule étude a été identifiée, Klein et al. (22) : il s’agit d’une étude prospective, portant sur 20
patients ayant présenté une fracture complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus entre juillet
2002 et décembre 2004, traités par PTEI. La période de suivi moyen était de 33,29 mois (+ ou
9,6 mois). Les tubérosités ont été réinsérées autour de la prothèse inversée.
Tableau 6 : résultats fonctionnels de la PTEI dans l’étude prospective de Klein et al. (22).
Auteurs
Nombre de
patients
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation
externe
Score de
Constant
NP
Klein (22)
20
122°
112°
25°
67,8
4
Études rétrospectives évaluant la prothèse inversée
Cinq études rétrospectives (Bufquin et al. (14), Kaisidis et al. (36), Mattiassich et al. (37), Ross et
al. (38), Valenti et al. (24)) étudiant les résultats fonctionnels de la prothèse inversée dans les
fractures à trois ou quatre fragments de l’extrémité supérieure de l’humérus ont été retenues, en
fonction de l’exhaustivité des résultats et d’une population étudiée suffisante.
Les résultats fonctionnels sont résumés dans le tableau 7
Tableau 7 : résultats fonctionnels des prothèses inversées dans les études rétrospectives de
cohorte (études de niveau 4)
Auteurs
N patients
Âge
Suivi
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation externe
Score de
Constant
Bufquin (14)
2007
43
78 ans (65-97)
22 mois (6-58)
97°
(35°-160°)
86°
(35°-150°)
(- 40° à + 40°)
44
(16- 69)
Kaisidis (36)
2014
29
81 ans (78-95)
26 mois (10-36)
95°
(82°-150°)
85°
(60°-160°)
*30°
(23°-38°)
†73,3 %
(59 92)
Mattiassich
(37)
2013
16
72 ans (6089)
19,8 mois (642)
115,6°
(50°-170°)
106,9°
(50°-180°)
20,6°
(0°-50°)
54,8
(18 95)
Ross (38)
2015
21
79 ans (6790)
54,8 mois (25107)
130°
(90°-150°)
113°
(70°-145°)
*30°
(0°-70°)
70,9
(54,3 83,9)
Valenti (24)
2012
27
78 ans
22,5 mois (1239)
112°
(85°-150°)
97°
(80°-160°)
12,7° (0 -40°)
54,9
(44 à 71)
*Rotation externe à 90° d’abduction, score de Constant modifié en % de la valeur normale pour
l’âge et le sexe.
Dans ces séries rétrospectives, l’élévation antérieure variait de 95° à 130°, l’abduction de 85° à
113°, la rotation externe de 8° à 20,6° (coude au corps) et le score de Constant de 44 à 70,9.
Études rétrospectives comparant des techniques de prothèse inversée
Deux études ont été identifiées (tableau 8) :

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 13
Une étude compare PTEI avec réinsertion des tubérosités vs. résection des tubérosités :
Gallinet et al. (21) ;
Une étude compare PTEI avec greffe osseuse de reconstruction humérale vs. sans greffe
osseuse : Russo et al. (37).
Tableau 8 : Comparaison de techniques de PTEI dans des études rétrospectives
Auteurs
Année
Nombre
de
patients
Âge
moyen
Suivi
Intervention
Élévation
antérieure
Abduction
Rotation
externe
Score de
Constant
NP
Gallinet
(21)
2013
18
76,9 ans
24 mois
réinsertion des
tubérosités
avec
consolidation
anatomique
127,2°
112,8°
19,7°
65,3
3
23
76,9 ans
24 mois
tubérosités
non réinsérées
ou non
consolidées en
position
anatomique
96,5°
p = 0,002
90,4°
p = 0,11
1,6°
p = 0,0004
50,1
p = 0,0005
Russo (39)
2015
20
73,8 ans
45,8 mois
greffe osseuse
humérale
150°
110°
44°
70,8
3
20
73,8 ans
45,8 mois
sans greffe
osseuse
humérale
111°
p < 0,001
90°
p < 0,001
16°
p < 0,001
55
p < 0,001
La réinsertion des tubérosités et leur consolidation en position anatomique améliorent
significativement le score de Constant et l’ensemble des mobilités, spécialement la rotation
externe (étude de niveau 3). L’adjonction d’une greffe osseuse humérale semble améliorer la
consolidation tubérositaire et donc le résultat fonctionnel final.
Résultats fonctionnels à long terme
Les données de la littérature sont très pauvres à ce sujet. Seules deux études rétrospectives de
Boyle (25) et Cazeneuve (20) possèdent un recul d’au moins 5 ans.
Les résultats sont présentés dans le tableau 9.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 14
Tableau 9 : résultats fonctionnels à long terme (≥ 5 ans).
Auteurs
Année
Nombre de
patients
Âge moyen
Intervention
Durée
du suivi
Résultat
NP
Boyle (25)
2013
55
79,6 ans
PTEI
5 ans
Oxford Shoulder Score
PTIE : 41,5
4
313
71,9 ans
HA
5 ans
Oxford Shoulder Score
HA : 32,3 p = 0,22
Cazeneuve
(20)
2006
16 sur 23 (7
décès)
75,5 ans (58 à
90 ans)
PTEI
86 mois
Score de Constant = 60
4
1.1.2 Synthèse des données de la littérature
Les études identifiées sont d’un faible niveau de preuv (NP)e. Une étude de niveau 2 (Sebastia-
Forcada et al. (34)) montre un meilleur résultat fonctionnel pour la PTEI comparée à l’HA en
termes de mobilité (élévation antérieure, abduction, rotation externe) et de score de Constant. Les
autres études (niveau 3 et 4) montrent une meilleure élévation antérieure et abduction ainsi qu’un
score de Constant significativement plus élevés avec la PTEI, mais une moindre rotation externe
comparée à l’HA.
La réinsertion des tubérosités aboutissant à leur consolidation anatomique améliore
significativement la rotation externe après PTEI (étude de niveau 3). L’adjonction d’une greffe
osseuse humérale permet une meilleure consolidation tubérositaire et donc l’amélioration des
résultats fonctionnels. La non-consolidation des tubérosités est source de mauvais résultat
fonctionnel après HA, ce qui n’est pas observé après PTEI, excepté pour la rotation externe (étude
de niveau 3).
Les résultats à long terme restent à évaluer.
Au total, dans le traitement des fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus,
l’ensemble des données de la littérature ne permet pas de déterminer avec un niveau de preuve
suffisant la supériorité de la PTIE comparée à l’HA en termes de résultat fonctionnel. Néanmoins,
certaines tendances peuvent être avancées :
Dans une population âgée ou à faible demande fonctionnelle, le traitement par PTEI a trouvé
sa place. La qualité et la constance du résultat font qu’actuellement, l’HA tend à être
abandonnée au profit de la PTEI ;
L’absence de réinsertion ou de consolidation anatomique des tubérosités autour de la PTEI ne
génère pas de retentissement fonctionnel majeur comme observées parfois avec les HA.
Néanmoins, elle conduit à une perte des rotations. Un soin tout particulier doit donc être pris
pour la réinsertion des tubérosités et pour assurer leur consolidation anatomique afin de
restaurer les rotations. Une greffe osseuse humérale complémentaire peut être nécessaire
dans les PTEI afin d’améliorer les chances de consolidation en position anatomique des
tubérosités ;
L’absence de résultat à long terme fait que la PTEI ne peut être recommandée chez le sujet
jeune ou à haute demande fonctionnelle.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 15
1.2 Résultats fonctionnels subjectifs
1.2.1 Données de la littérature
Les résultats fonctionnels subjectifs sont appréhendés dans la littérature, principalement au travers
de deux index : l’index de satisfaction des patients et le score de DASH (Disabilities of the Arm,
Shoulder and Hand score) (40).
Les résultats sont résumés dans le tableau 10.
Tableau 10 : résultats fonctionnels subjectifs des PTEI et de l’HA
Auteurs
Index de satisfaction
DASH score
NP
PTEI
HA
PTEI
HA
Sebastia-
Forcada (34)
non effectué
non effectué
17,5 (12-30)
24,4 (13-41)
p = 0,001
2
Cuff (27)
91 %
61 %
non effectué
non effectué
3
Klein (22)
non effectué
non étudié
46,85 ± 15,68
non étudié
4
Baudi (35)
non effectué
non effectué
40,4 ± 25,0
46,1± 27,9
ns
3
Gallinet (16)
non effectué
non effectué
37,4 (11,7 65)
41,2 (18,3 60,7)
ns
3
Gallinet (21)
90 % satisfait à
très satisfait
non étudié
Avec réinsertion
des tubérosités
31,5
Sans réinsertion
des tubérosités
39,8
p = 0,14
non étudié
3
Lopiz (41)
non effectué
non étudié
29,5 ± 9,2
non étudié
4
Valenti (24)
très satisfait 17
patients
Satisfait 10
non étudié
non effectué
non étudié
4
ns : non significatif
Les résultats sont discordants. Une étude de niveau 2 (Sebastia-Forcada et al. (34)) observe un
score de Dash significativement meilleur avec la PTEI comparée à l’HA, deux études de niveau 3
(Baudi (35) et Gallinet (16)) n’ont pas observé de différence significative du score de DASH entre
ces deux techniques.
1.2.2 Synthèse des données de la littérature
Il existe trop peu de données émanant d’études de haut niveau de preuve, et notamment d’essais
cliniques randomisés, pour appréhender parfaitement le degré de satisfaction des patients et la
fonctionnalité de leur épaule dans la vie quotidienne. Néanmoins, après lecture du contenu des
articles, certaines tendances peuvent être avancées :
La principale source d’insatisfaction pour la PTEI est la perte des rotations. En effet, la
résection des tubérosités ou leur absence de consolidation en position anatomique génère un
déficit systématique de rotation externe (16,20), se répercutant sur la qualité de vie des
patients puisque leur membre supérieur ne fonctionne que dans un seul plan de l’espace
(l’antéélévation). De nombreux patients se plaignent de difficultés à effectuer des gestes

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 16
simples de la vie quotidienne (se laver, se coiffer, manger, effectuer les soins d’hygiène, etc.)
(16) ;
Comme pour les résultats fonctionnels objectifs, un soin tout particulier doit donc être pris pour
la réinsertion des tubérosités et leur consolidation anatomique, afin de restaurer les rotations
et donc la satisfaction du patient (21).
2. Résultats radiologiques
2.1 Consolidation des tubérosités
2.1.1 Données de la littérature
La technique opératoire de mise en place d’une prothèse inversée dans le cadre d’une fracture
complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus est actuellement bien codifiée et reproductible.
Afin de réanimer les rotations, les tubérosités (trochiter et trochin) sont réinsérées autour de la
prothèse selon la technique dérivée de Boileau pour les HA (10). Le supra-spinatus est
généralement réséqué car inutile au fonctionnement de la prothèse inversée. Le problème
rencontré avec l’HA est la consolidation des tubérosités autour de la prothèse du fait d’un contact
principalement os / métal. L’absence de consolidation est d’autant plus fréquente que la qualité
osseuse des tubérosités diminue avec l’âge augmentant (10,11).
Les taux de consolidation des tubérosités autour de la prothèse inversée sont résumés dans le
Tableau 11 et la comparaison avec les hémiarthroplasties dans le Tableau 12.
Tableau 11 : taux de consolidation des tubérosités autour de la PTEI
Global
Trochiter
Trochin
Sebastia-Forcada
(34)
64,5 %
Non renseigné
Non renseigné
Cuff (27)
67 %
Non renseigné
Non renseigné
Baudi (35)
84%
Non renseigné
Non renseigné
Gallinet (21)
Non renseigné
66 %
100 %
Lopiz (41)
58 %
Non renseigné
Non renseigné
Ortmaier (42)
52 %
Non renseigné
Non renseigné
Ross (38)
Non renseigné
66 %
83 %
Russo (39)
85 %
Non renseigné
Non renseigné

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 17
Tableau 12 : taux de consolidation des tubérosités autour de la PTEI vs. HA
PTEI
HA
p
Sebastia-Forcada (34)
64,5 %
56,7 %
ns
Ferrel (18)
82,8 %*
73,9 %*
Non précisé
Baudi (35)
84 %
37 %
Non précisé
Cuff (27)
83 %
61 %
Non précisé
*Calculé à partir des données de l’article
La consolidation des tubérosités varie de 64,5 % à 84 % avec la PTEI, et de 37 % à 73,9 % avec
l’HA. Dans la méta-analyse de Ferrel (18), l’absence de consolidation des tubérosités était
significativement moindre après PTEI : 4,1 % (11/268 patients) versus 13,6 % (84/616 patients)
après HA (p < 0,01).
2.1.2 Synthèse des données de la littérature
Au total, les données de la littérature, d’un faible niveau de preuve, ne permettent pas de conclure
à un meilleur taux statistique de consolidation des tubérosités après PTEI comparé au taux après
HA. Néanmoins, certaines tendances peuvent être avancées :
Le taux brut de consolidation tubérositaire semble meilleur après PTEI qu’après HA
(18,27,34,35) ;
L’âge augmentant, le taux de consolidation autour de la PTIE semble rester stable (16,21), à
l’inverse des HA (10) ;
La médialisation de l’humérus engendrée par le dessin de la PTIE, associée à une résection
du supra-spinatus, diminue les forces de traction verticales et horizontales sur les tubérosités,
semblant favoriser leur consolidation en position anatomique (16,17,21).
2.2 Liserés et descellements huméraux
2.2.1 Données de la littérature
Comme mentionné précédemment, seules deux études possèdent un recul > à 5 ans (20,25) et
une seule s’est intéressée aux résultats radiologiques (20), alors que les liserés et les
descellements apparaissent avec le recul augmentant.
Les pourcentages de liserés et les descellements complets de la tige humérale sont résumés dans
le Tableau 13.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 18
Tableau 13 : liserés et descellements de la tige humérale de la prothèse inversée et de l’hémi
arthroplastie
Auteurs
Recul
moyen de
l’étude (en
mois)
Liserés
(nombre de patients)
Descellements complets
Type de
l’étude
NP
PTEI
HA
PTEI
HA
Namdari
(33)
PTEI : 43,5
HA : 31,1
9,7 %
(155)
0 %
(242)
0
Non précisé
Méta-analyse
4
Sebastia-
Forcada
(34)
PTEI : 29,4
HA : 27,7
*12,9 %
(31)
10 %
(30)
0
0
RCT
2
Cuff (27)
> à 24
0 %
(24)
0 %
(23)
0
0
Prospective
comparative
3
Klein (22)
33,3
0 %
(20)
Non étudié
0
Non étudié
Prospective
4
Gallinet (16)
PTEI : 12,4
HA : 16,5
31,25 %
(16)
Non précisé
0
Non précisé
Rétrospective
comparative
4
Lopiz (41)
32,6
0 %
(42)
Non étudié
0
Non étudié
Rétrospective
4
Cazeneuve
(20)
86
*28 %
(35)
Non étudié
1
Non étudié
Rétrospective
4
*Calculé à partir des données de l’article
2.2.2 Synthèse des données de la littérature
Une seule étude de Cazeneuve et al. (20) (niveau de preuve 4) a évalué l’incidence de survenue
d’un liseré huméral (28 %) et d’un descellement huméral complet (un cas) après PTEI à long terme
(86 mois). Ses résultats ne peuvent pas être généralisés. Les autres études ne disposent pas d’un
recul suffisant pour permettre de conclure quant à l’incidence des liserés autour de la tige
humérale, leur origine et leur évolutivité dans le temps, pouvant faire craindre un descellement
complet de la tige humérale à long terme.
2.3 Encoches scapulaires
2.3.1 Données de la littérature
L’encoche scapulaire est une spécificité de la prothèse inversée. Elle apparaît par conflit
mécanique entre la partie médiale métaphysaire prothétique et le pilier de l’omoplate, du fait du
positionnement de la pièce humérale sous la glénosphère. Ce problème est fréquent et connu de
longue date (60 % d’encoches à 5 ans de recul d’après Lévigne (43), dans l’indication princeps de
la prothèse inversée). Plusieurs modifications techniques ont permis de réduire l’apparition
d’encoches, comme l’abaissement de l’implantation de la glénosphère (44), la latéralisation de
l’humérus par greffe osseuse de la glène (Bio-RSA) (45) ou dans la prothèse (24). Ces encoches
peuvent faire craindre une chute de la courbe de survie des prothèses inversées par descellement
de la pièce glénoïdienne, même si toutes les encoches n’évoluent pas, certaines pouvant rester
stables dans le temps (43).
Les taux d’encoches scapulaires sont résumés dans le Tableau 14.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 19
Tableau 14 : encoches scapulaires et descellements glénoïdiens après PTEI pour fracture
Auteurs
Taux d’encoche
Descellement
glénoïdien
Type de l’étude
NP
Sebastia-Forcada
(34)
3 %
0
RCT
2
Cuff (27)
0 %
0
Prospective
comparative
3
Klein (22)
5 %
0
Prospective
4
Gallinet (21)
72 %
0
Rétrospective
4
Lopiz (41)
14,2 %
0
Rétrospective
4
Ortmaier (42)
48 %
0
Rétrospective
comparative
4
Cazeneuve (20)
57 %
1
Rétrospective
4
Ferrel (18)
25,4 %
1
Méta-analyse
4
Mata-Fink (30)
28 %
0
Méta-analyse
4
Namdari (33)
33,5 %
0
Méta-analyse
4
2.3.2 Synthèse des données de la littérature
Le taux d’encoches scapulaires, dans des études de faible niveau de preuve et à court terme
(< 5 ans), varie de 0 à 72 %
Il n’existe qu’une seule étude à long terme (20), et ses résultats ne peuvent pas être généralisés.
Les autres études ne disposent pas d’un recul suffisant pour permettre de conclure quant au taux
exact d’encoches scapulaires et de descellement glénoïdien.
Les modifications techniques décrites plus haut pour éviter l’apparition d’une encoche n’ont pas
encore été clairement validées en traumatologie.
3. Complications
3.1 Complications mécaniques
Les données sont issues des trois méta-analyses : Ferrel (18), Mata-Fink (30), Namdari (33). Les
résultats sont présentés dans le Tableau 15.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 20
Tableau 15 : complications mécaniques de la PTEI et de l’HA
Auteurs
Année
Interventions
(n patients)
Instabilité
prothétique
Fracture de
l’acromion
Fracture péri-
prothétique
NP
Namdari (33)
2013
PTEI
(155)
10 cas
6,45 %
2 cas
1,29 %
2 cas
1,29 %
4
HA
(231)
4 cas
1,73 %
0
4 cas
1,7 %
Mata-Fink (30)
2013
PTEI
(369)
9 cas
2,43 %
Non précisé
3 cas
0,81 %
4
HA
(52)
0
0
0
Ferrel (18)
2015
PTEI
(322)
5 cas
1,55 %
Non précisé
1 cas
0,31 %
4
HA
(1024)
3 cas
0,29 %
0
4 cas
0,39 %
A partir de ces trois méta-analyses, le taux d’instabilité prothétique après PTEI varie de 1,55 % à
6,45 % versus 0 % à 1,73 % après HA (études de niveau 4).
Le taux de fracture péri-prothétique varie de 0,31 % à 1,29 % après PTEI et de 0,39 % à 1,7 %
après HA (étude de niveau 4).
Le taux de fracture de l’acromion (spécifique de la PTEI du fait de la surtension du deltoïde) ne
peut être appréciée correctement au travers d’une seule étude.
3.2 Infections profondes
3.2.1 Données de la littérature
Les données sont issues des trois méta-analyses : Ferrel (18), Mata-Fink (30), Namdari (33).
Dans ces trois méta-analyses, seule celle de Ferrel (18) distingue les infections superficielles du
site opératoire des infections profondes. Les résultats sont présentés dans le Tableau 17.
Tableau 17 : incidence des infections après PTEI et HA
Auteurs
Année
Interventions
(n patients)
Infections *
NP
Namdari (33)
2013
PTEI
(155)
3 cas
1,93 %
4
HA
(231)
5 cas
2,16 %
Mata-Fink (30)
2013
PTEI
(369)
7 cas
1,89 %
4
HA
(52)
2 cas
3,84 %

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 21
Auteurs
Année
Interventions
(n patients)
Infections *
NP
Ferrel (18)
2015
PTEI
(322)
3 cas
0,93 %
(infection profonde)
4
HA
(1024)
6 cas
0,58 %
(infection profonde)
* % calculé à partir des données de l’article
3.2.2 Synthèse des données de la littérature
Le taux d’infections profondes (à partir d’une seule méta-analyse) est de 0,93 % après PTEI
versus 0,58 % après HA.
3.3 Autres complications
Les données sont issues des trois méta-analyses : Ferrel (18), Mata-Fink (30), Namdari (33).
Les autres complications décrites dans ces méta-analyses sont les complications neurologiques,
les syndromes douloureux régionaux complexes (algodystrophie) et les complications cicatricielles.
Les résultats sont présentés dans le Tableau 18.
Tableau 18 : autres complications après PTEI et HA
Auteurs
Année
Interventions
(n patients)
Lésions
neurologiques *
Algodystrophies *
Problèmes
cicatriciels *
NP
Namdari (33)
2013
PTEI
(155)
9 cas
5,8 %
7 cas
4,51 %
1 cas
0,64 %
4
HA
(231)
2 cas
0,86 %
0
0
Mata-Fink (30)
2013
PTEI
(369)
9 cas
2,43 %
7 cas
1,89 %
2, cas
0,54 %
4
HA
(52)
3 cas
5,7 %
2 cas
3,84 %
0
Ferrel (18)
2015
PTEI
(322)
6 cas
1,86 %
nerf cubital : 2
nerf axillaire : 1
nerf médian : 3
7 cas
2,17 %
1 cas
0,31 %
(désunion
cicatricielle)
4
HA
(1024)
7 cas
0,68 %
plexus brachial : 4
nerf cubital : 1
nerf axillaire : 2
3 cas
0,29 %
1 cas
0,097 %
(désunion
cicatricielle)
*calculé à partir des données de l’article

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 22
Au total, la survenue des complications à court terme (< 5 ans) est mal évaluée dans la littérature
et les complications ne sont pas toujours clairement définies, notamment pour les complications
neurologiques seule la méta-analyse de Ferrel (18) les décrit. Les résultats suivants doivent
donc être interprétés avec prudence du fait du faible niveau de preuve de la littérature. Aucune
signification statistique n’est mentionnée dans les trois méta-analyses. Malgré ces limites, il
semble que le taux de complications neurologiques comme les syndromes douloureux régionaux
complexes et les problèmes cicatriciels soient similaires entre PTEI et HA.
3.4 Reprises chirurgicales et révisions prothétiques
3.4.1 Données de la littérature
Les données sont issues des trois méta-analyses : Ferrel (18), Mata-Fink (30), Namdari (33).
Les résultats sont présentés dans le Tableau 16.
Tableau 16 : taux de reprises chirurgicales et de révisions prothétiques après PTEI ou HA
Auteurs
Année
Interventions
(n patients)
Reprises
chirurgicales
Révisions prothétiques
NP
Namdari (33)
2013
PTEI
(155)
9 cas
5,8 %
2 cas
1,3 %
4
HA
(231)
21 cas
9,1 %
p = 0,332
13 cas
5, 6%
Mata-Fink (30)
2013
PTEI
(369)
Non précisé
4 cas
1,08 %
4
HA
(52)
Non précisé
3 cas
5,76 %
Ferrel (18)
2015
PTEI
(322)
13 cas
4 %
3 cas
0,93 %
4
HA
(1024)
17 cas
1,7 %
p < 0,01
41 cas
4,0 %
p < 0,01
Dans la méta-analyse de Namdari (33), le taux de réintervention global était de 5,8 % (9/155
patients) pour la PTEI versus 9,1 % (21/231 patients) pour l’HA (p = 0,332).
Pour la PTEI, les deux causes de reprise les plus fréquentes étaient le lavage prothétique précoce
pour suspicion d’infection ou problèmes cicatriciels (trois cas) et l’excision tubérositaire pour
impingement responsable d’une instabilité prothétique (trois cas). Le taux de révision prothétique
était de 1,3 % (2/155 patients), mais les causes n’étaient pas précisées.
Pour l’HA, la conversion en prothèse inversée était la cause de révision prothétique la plus
fréquente : 5,6 % (13/231 patients).
Dans la méta-analyse de Mata-Fink (30) : le taux de réintervention chirurgicale hors révision
prothétique n’est pas spécifié. Le taux global de révision prothétique est de 1,08 % (4/369 patients)
pour la PTEI, versus 5,76 % (3/52 patients) pour l’HA.
Dans la méta-analyse de Ferrel (18) : le taux global de reprise chirurgicale après PTIE, hors
révision prothétique, était de 4 % (13/322 patients) versus 1,7 % (17/1024) après HA (p < 0,01).

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 23
Pour la PTEI, la reprise chirurgicale la plus fréquente était le lavage prothétique précoce pour
suspicion d’infection ou problèmes cicatriciels (plusieurs lavages consécutifs ont parfois été
nécessaires (22)). Les autres causes de réintervention ne sont pas spécifiées. Le taux global de
révision prothétique était de 0,93 % (3/322 patients) pour un descellement aseptique glénoïdien
(20) et deux autres causes non spécifiées dans l’article original de Boyle (25).
Pour les HA, le taux de reprise chirurgicale était de 1,7 % (17/1 024 patients), principalement pour
arthrolyses sur raideur (sept cas) et ostéosynthèse de déplacement secondaire des tubérosités
(quatre cas). Le taux de révision prothétique était de 4 % (41/1 024), par changement de l’HA en
PTIE, en cas d’échec de l’HA. Les causes les plus fréquentes étaient représentées par des non
consolidations tubérositaires (13 cas), des migrations supérieures de l’HA (cinq cas), des
infections (trois cas), des descellements aseptiques (deux cas) et une glénoïdite.
3.4.2 Synthèse des données de la littérature
Au total, les taux de reprise chirurgicale et de révisions prothétiques sont mal précisés dans la
littérature, et les motifs de reprises ne sont pas toujours clairement précisés.
À partir de ces données d’un faible niveau de preuve (étude de niveau 3 et 4) et à court terme
(< 5 ans), il semble que :
Le taux de reprise chirurgicale après PTEI ne semble pas significativement différent du taux
après HA (4 % à 5,8 % pour la PTEI, 1,7 % à 9,1 % pour l’HA) ;
Le taux de révision prothétique semble plus élevé après HA (4 % à 5,76 %) qu’après PTEI
(0,93 % à 1,3 %), majoritairement pour des conversions des HA en PTEI, en cas d’échec
fonctionnel ;
L’absence d’études à long terme pour la PTEI sous-estime probablement le taux de révision
prothétique, car on ne peut pas apprécier le taux de descellement aseptique qui apparaît avec
le temps. Un seul descellement aseptique glénoïdien ayant nécessité une révision prothétique
est rapporté avec précision dans la littérature, dans la seule étude à plus de 5 ans de recul de
Cazeneuve (20).
4. Mortalité
4.1 Données de la littérature
Seule une étude (Boyle (25)) a explicitement recherché le taux de mortaliaprès PTEI ou HA.
Dans les six autres études (Sebastia-Forcada (34), Lopiz (43), Ortmaier (36), Cazeneuve (20),
Ross (38), Garrigues (28)), les taux de mortalité ont été calculés à partir des données de l’article.
Les causes de mortalité ne sont pas explicitées, sauf dans l’étude de Garrigues (28).
L’étude de Boyle (25) est une étude de registre réalisée du 1
er
janvier 1999 au 31 décembre 2010.
Tous les patients ayant eu une PTEI ou une HA pour fracture de l’extrémité proximale de
l’humérus ont été inclus dans l’étude. Cinquante-cinq patients ont eu une PTEI et 313 une HA. Le
taux de mortalité à 1 an a été calculé, il ne différait pas significativement entre HA (3,6 %) et PTEI
(3,5%) (p > 0,99).
Les résultats sont présentés dans le Tableau 19.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 24
Tableau 19 : mortalité après PTEI ou HA
Auteurs
Année
Intervention
Recul moyen
(en mois)
(n patients)
Taux de décès
(nombre)
NP
Sebastia-Forcada
(34)
PTEI
29,4
(31)
0 %*
(0)
2
HA
29,4
(31)
3,2 %*
(1)
Lopiz (41)
PTEI
32,6
(52)
3,84 *%
(2)
4
Ortmaier (42)
PTEI
32,7
(45)
22,22 %*
(10)
4
Cazeneuve (20)
PTEI
86
(49)
24,48 %*
(12)
4
Ross (38)
PTEI
54,9
(28)
25 %*
(7)
4
Garrigues (28)
PTEI
43,2
(11)
36,36 %*
(4)
4
HA
43,2
(12)
16,60 %*
(2)
Boyle (25)
PTEI
60
(55)
3,5 %
(2)
4
HA
60
(313)
3,6 %
(11)
p > 0,99
* Calculé à partir des données de l’article
4.2 Synthèse des données de la littérature
En se fondant sur la seule étude (Boyle (25)) ayant étudié ce paramètre, le taux de mortalité à 1 an
ne semble pas différent entre PTEI (3,5 %) et HA (3,6 %).
Le taux de mortalité à long terme (> 5 ans) n’est pas connu.
5. Recommandations existantes
Aucune recommandation n’a été identifiée. Un rapport d’évaluation technologique de la HAS :
Implants articulaires de l’épaule, publié en 2014, proposait la stratégie suivante :
Utilisation de la PTEI dans les fractures complexes de l’extrémité proximale de l’humérus (sous
réserve d’un muscle deltoïde fonctionnel) :
Fracture à haut risque de nécrose ;
En cas d’impossibilité d’ostéosynthèse stable de la tête et des tubérosités ;
Avec une coiffe non fonctionnelle.
Utilisation de l’HA dans les fractures complexes de l’extrémité proximale de l’humérus :

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 25
Fracture à haut risque de nécrose ;
En cas d’impossibilité d’ostéosynthèse stable de la tête et des tubérosités ;
Avec une coiffe conservée.
Conclusion de la littérature et recommandations
Résultats fonctionnels objectifs
L’élévation antérieure, l’abduction et le score de Constant sont significativement plus élevés chez
les patients traités par PTEI. En revanche, la rotation externe est meilleure chez les patients traités
par HA (études de niveau 2 à 4).
La non-consolidation des tubérosités est source de mauvais résultats fonctionnels après HA, ce
qui n’est pas observé après PTEI, seule la rotation externe est affectée dans cette situation
(étude de niveau 3).
La réinsertion des tubérosités, et surtout leur consolidation en position anatomique, améliore
significativement la rotation externe après PTEI (étude de niveau 3). L’adjonction d’une greffe
osseuse humérale permet une meilleure consolidation tubérositaire et donc potentiellement
l’amélioration des résultats fonctionnels.
Même si l’ensemble des données de la littérature ne permet pas de déterminer avec un niveau de
preuve suffisant la supériorité de la PTEI sur l’HA, on peut raisonnablement avancer que, dans une
population âgée ou à faible demande fonctionnelle, le traitement par PTEI a trouvé sa place. La
qualité et la constance du résultat des PTEI font qu’actuellement, l’HA tend à être progressivement
abandonné, car le résultat des HA est fortement dépendant de la consolidation en position
anatomique des tubérosités (qui diminue avec l’âge augmentant).
Dans l’ensemble du référentiel, la rotation interne n’a jamais été rapportée, car les outils de
mesure de cet item sont trop différents et non comparables entre les différentes études existantes.
Résultats fonctionnels subjectifs
Les résultats des études sont discordants, il n’est pas possible de conclure quant à la supériorité
d’une technique.
Concernant la PTEI, la principale source d’insatisfaction est la perte des rotations. En effet, la
résection des tubérosités ou leur absence de consolidation en position anatomique génère un
déficit de rotation externe, se répercutant sur la qualité de vie des patients, puisque leur membre
supérieur ne fonctionne que dans un seul plan de l’espace (l’antéélévation). De nombreux patients
se plaignent de difficultés à effectuer des gestes simples de la vie quotidienne (se laver, se coiffer,
manger, effectuer les soins d’hygiène, etc.).
Concernant l’HA, en cas d’absence de consolidation des tubérosités, l’insatisfaction est grande en
raison de l’impotence fonctionnelle générée.
Résultats fonctionnels à long terme (> 5 ans)
Il n’y a pas d’étude de haut niveau de preuve ayant évalué les résultats fonctionnels à long terme
de la PTEI. On ne peut donc pas conseiller la mise en place d’une PTEI chez le sujet jeune ou à
haute demande fonctionnelle.
Résultats radiologiques
La consolidation des tubérosités varie de 64,5 % à 84 % avec la PTEI, et de 37 % à 73,9 % avec
l’HA. L’âge augmentant, le taux de consolidation autour de la PTEI semble rester stable, à l’inverse
des HA.
Une seule étude (20) (niveau de preuve 4) a évalué l’incidence de survenue d’un liseré huméral
(17,4 %) et d’un descellement huméral complet (2,85 %) à long terme (86 mois) après PTEI. Ces

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 26
résultats ne peuvent pas être généralisés. Les autres études ne disposent pas d’un recul suffisant
pour permettre de conclure quant à l’incidence des liserés autour de la tige humérale, leur origine
et leur évolutivité dans le temps, pouvant faire craindre un descellement complet de la tige
humérale à long terme.
Le taux d’encoches scapulaires après PTEI dans des études de faible niveau de preuve (étude de
niveau 4) et à court terme (< 5 ans) varie de 0 à 72 %. Une seule étude à long terme (20) (86
mois, niveau de preuve 4) rapporte un taux d’encoches scapulaires de 57 %. Ces résultats ne
peuvent pas être généralisés.
Complications mécaniques
Le taux d’instabiliprothétique après PTEI varie de 1,55 % à 6,45 % versus 0 % à 1,73 % après
HA (études de niveau 4).
Le taux de fracture périprothétique varie de 0,31 % à 1,29 % après PTEI et de 0,39 % à 1,7 %
après HA.
Infections profondes
Le taux d’infections profondes est de 0,93 % après PTEI, versus 0,58 % après HA (études de
niveau 4).
Autres complications
Le taux de complications neurologiques varie de 1,86 % à 5,8 % pour la PTEI et de 0,68 % à
5,7 % pour l’HA ;
Le taux de syndrome régional douloureux complexe varie de 1,89 % à 4,51 % pour la PTEI et
de 0 % à 3,84 % pour l’HA ;
Le taux de problème cicatriciel varie de 0,31 % à 0,64 % pour la PTEI et de 0 % à 0,097 %
pour l’HA.
Il semble que les taux de complication soient similaires entre ces deux techniques (études de
niveau 4).
Reprises chirurgicales et révisions prothétiques
Bien que les données de la littérature soient d’un faible niveau de preuve (études de niveau 4), il
semble que :
Le taux de reprise chirurgicale après PTEI ne semble pas significativement différent du taux
après HA (4 % à 5,8 % pour la PTEI, 1,7 % à 9,1 % pour l’HA) ;
Le taux de révision prothétique semble plus élevé après HA (4 % à 5,76 %) qu’après PTEI
(0,93 % à 1,3 %), majoritairement pour des conversions des HA en PTEI en cas d’échec
fonctionnel ;
L’absence d’études à long terme pour la PTEI sous-estime probablement le taux de révision
prothétique, car on ne peut pas apprécier le taux de descellement aseptique qui apparaît avec
le temps. Un seul descellement aseptique glénoïdien ayant nécessité une révision prothétique
est rapporté avec précision dans la littérature, dans la seule étude à plus de 5 ans de recul
(20).
Mortalité
Le taux de mortalité à 1 an ne semble pas différent entre PTEI (3,5 %) et HA (3,6 %).
Le taux de mortalité à long terme (> 5 ans) n’est pas connu.
L’ensemble des conclusions est résumé dans le Tableau 20.

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du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 27
Tableau 20 : synthèse des résultats comparatifs PTEI versus HA dans les fractures complexes de
l’extrémité supérieure de l’humérus
PTEI
HA
NP
Résultats fonctionnels
objectifs
Meilleure élévation antérieure et
abduction
Meilleur score de Constant
Meilleure rotation externe
2-4
Résultats fonctionnels
subjectifs
Discordants
Discordants
3-4
Résultats fonctionnels à
long termes > 5 ans
Inconnus
Inconnus
Consolidation des
tubérosités
64,5 % à 84 %
37 % à 73,9 %
4
Liserés et descellements
huméraux
Recul insuffisant
Recul insuffisant
Encoches scapulaires
Recul insuffisant
Non concernée
4
Instabilité prothétique
1,55 % à 6,45 %
0 % à 1,73 %
4
Fractures péri-prothétiques
0,31 % à 1,29 %
0,39 % à 1,7 %
4
Infections profondes
0,93 %
0,58 %
4
Complications
neurologiques
1,86 % à 5,8 %
0,68 % à 5,7 %
Syndromes douloureux
régionaux complexes
1,89 % à 4,51 %
0 % à 3,84 %
4
Problèmes cicatriciels
0,31 % à 0,64 %
0 % à 0,097 %
4
Reprise chirurgicale
4 à 5,8 %
1,7 % à 9,1 %
4
Révision prothétique
0,93 % à 1,3 %
4 à 5,76 %
4
Mortalité à court terme (< 5
ans)
3,5 %
3,6 %
4

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 28
6. Version soumise aux parties prenantes
Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes
de l’extrémité supérieure de l’humérus du sujet âgé ?
Objectifs
Préciser les indications respectives de la prothèse totale inversée d’épaule (PTEI) et de
l’hémiarthroplastie (HA) dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus du
sujet âgé en comparant les résultats cliniques, paracliniques, l’incidence des complications et la
morbi-mortalité de ces deux techniques.
Indications respectives
Les données de la littérature (cf. tableau) ne permettent pas de déterminer avec un niveau de
preuve la supériorité de la PTEI sur l’HA, néanmoins :
Le résultat de l’HA est fortement dépendant de la consolidation en position anatomique des
tubérosités (qui diminue avec l’âge augmentant) ;
La non-consolidation des tubérosités est source de mauvais résultats fonctionnels après HA, ce
qui n’est pas observé après PTEI, seule la rotation externe est affectée dans cette situation
(étude de niveau 3) ;
La réinsertion des tubérosités, et surtout leur consolidation en position anatomique, améliore
significativement la rotation externe après PTEI (étude de niveau 3). L’adjonction d’une greffe
osseuse humérale permet une meilleure consolidation tubérositaire et donc potentiellement
l’amélioration des résultats fonctionnels.
Si les deux techniques peuvent être indiquées dans les fractures complexes (trois à quatre
fragments) de l’extrémité supérieure de l’humérus, la PTEI est recommandée plus l’âge est avancé
ou plus la demande fonctionnelle est faible, lorsqu’il existe une lésion préalable de la coiffe des
rotateurs ou lorsqu’il existe un risque de non-consolidation des tubérosités en position anatomique.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 29
Tableau : synthèse des résultats comparatifs PTEI versus HA dans les fractures complexes de
l’extrémité supérieure de l’humérus
PTEI
HA
NP
Résultats fonctionnels
objectifs
Meilleure élévation anté-
rieure et abduction
Meilleur score de Constant
Meilleure rotation
externe
2-4
Résultats fonctionnels
subjectifs
Discordants
Discordants
3-4
Résultats fonctionnels
à long termes > 5 ans
Inconnus
Inconnus
Consolidation des
tubérosités
64,5 % à 84 %
37 % à 73,9 %
4
Liserés et descelle-
ments huméraux
Recul insuffisant
Recul insuffisant
Encoches scapulaires
0 à 72 %
Non concernée
4
Instabilité prothétique
1,55 % à 6,45 %
0 % à 1,73 %
4
Fractures péri-
prothétiques
0,31 % à 1,29 %
0,39 % à 1,7 %
4
Infections profondes
0,93 %
0,58 %
4
Complications neuro-
logiques
1,86 % à 5,8 %
0,68 % à 5,7 %
Syndromes doulou-
reux régionaux com-
plexes
1,89 % à 4,51 %
0 % à 3,84 %
4
Problèmes cicatriciels
0,31 % à 0,64 %
0 % à 0,097 %
4
Reprise chirurgicale
4 à 5,8 %
1,7 % à 9,1 %
4
Révision prothétique
0,93 % à 1,3 %
4 à 5,76 %
4
Mortalité à court
terme (< 5 ans)
3,5 %
3,6 %
4

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 30
7. Avis des parties prenantes
Seule la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique a transmis un
commentaire :
COMMENTAIRES SUR LA FORME
Eléments (+)
Eléments ()
Clairs
COMMENTAIRES « OBJECTIFS » (PAGE 1 DE LA FICHE)
Commentaires :
Bien définis, mais il faudrait mieux définir ce qu’est un sujet âgé : âge physiologique plutôt qu’âge
légal.
COMMENTAIRES « INDICATIONS RESPECTIVES » (PAGE 1 DE LA FICHE)
Commentaires :
Il est dommage que le symposium SOFCOT de novembre 2016 ne soit pas encore publié, car il
abonderait dans le sens d'une bonne indication pour les patients âgés de plus de 70 ans et sans la
restriction d'une faible demande fonctionnelle.
La non-consolidation des tubérosités dans la PTE inversée est certes responsable d’une diminution
de la rotation externe, mais aussi d’une baisse globale du score fonctionnel.
COMMENTAIRES « TABLEAU » (PAGE 2 DE LA FICHE)
Commentaires :
Les résultats fonctionnels subjectifs ne sont pas clairement explicités: s'agit t il du SSV?
Encoche scapulaires PTEI avec un recul insuffisant : faux : elles apparaissent rapidement et, de
plus, jamais dans une HA ;
Pas d’intérêt de parler du problème cicatriciel ;
À aucun moment, n’apparaissent les termes de constance et prédictibilité des résultats
fonctionnels pour la PTEI, contrairement à l’HA ;
A aucun moment, la rotation interne n’est précisée, et pourtant ceci est très important ++ ;
Plus importante avec l’HA.
AUTRES COMMENTAIRES (NOTAMMENT SUR LE RAPPORT DÉLABORATION)
Commentaires :
Le symposium de la SOFCOT n'est pas encore publié : il aurait permis d'affiner un peu mieux les
indications.
Serait-il possible d'attendre sa publication avant de produire ces recommandations ?

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 31
Annexe 1 : Stratégie de la recherche documentaire
Source d’informations
La recherche documentaire a porté sur les publications concernant les prothèses inversées de
l’épaule publiées en France ou à l’international entre janvier 2006 et novembre 2016.
Bases de données bibliographiques.
Medline (National Library of Medicine, États-Unis) ;
The Cochrane Library (Wiley Interscience, États-Unis).
Stratégie de recherche documentaire (publications en langues anglaise ou française)
Type d'étude / sujet
Termes utilisés
Place de la prothèse d’épaule inversée
Période
Nombre de
références
Etape 1
("Arthroplasty, Replacement"[Mesh] OR
"Arthroplasty"[Mesh] OR "Fractures,
Bone"[Mesh] OR Fracture*[tiab] OR
arthroplasty[tiab] OR hemiarthroplasty[tiab] OR
hemi-arthroplasty[tiab])
AND ("Joint Prosthesis"[Mesh] OR "Shoulder
Fractures"[Mesh] OR "Shoulder Joint"[Mesh]
OR "Rotator Cuff"[Mesh] OR shoulder [tiab])
AND (reverse[tiab] OR “Reverse shoulder
arthroplasty”[tiab] OR “Reverse total shoulder
arthroplasty”[tiab] OR “Reverse shoulder
arthroplasties”[tiab] OR Reverse total shoulder
arthroplasties”[tiab])
AND (Outcome*[tiab] OR "Treatment
Outcome"[Mesh] OR trauma[tiab] OR
fracture*[tiab])
01/2006-
11/2016
136
Études comparant « Prothèse d’épaule inversée » ET
« Hémiarthroplastie »
Période
Nombre de
références

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 32
Étape 1
("Hemiarthroplasty"[MeSH Terms] OR
hemiarthroplasty[tiab] OR hemi-
arthroplasty[tiab])
AND ((reverse[tiab]) AND (arthroplast*[tiab])
AND (shoulder[tiab]) OR “Reverse shoulder
arthroplasty”[tiab] OR “Reverse total shoulder
arthroplasty”[tiab] OR “Reverse shoulder
arthroplasties”[tiab] OR Reverse total shoulder
arthroplasties”[tiab])
AND (versus[tiab] OR comparative[tiab] OR
comparison[tiab] OR "Comparative Study"[pt])
01/2006-
11/2016
10
Nombre total de références obtenues 146
En complément, les sites Internet suivants ont été exploités afin d’identifier les rapports
d’évaluation technologiques:
Adelaide Health Technology Assessment, Australie
Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Québec
Agence d’Évaluation des Technologies et des Modes d’Intervention en Santé, Canada
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, France
Agence nationale de sécurité sanitaire (Anes) France
Agency for Healthcare Research and Quality, États-Unis
Alberta Heritage Foundation for Medical Research, Canada
Alberta Medical Association, Canada
American College of Physicians, États-Unis
American Academy of Orthopaedic Surgeons
Bibliothèque médicale AF Lemanissier, France
Blue Cross Blue Shield Association, États-Unis
BMJ Clinical Evidence, Royaume-Uni
Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, Canada
Canadian Task Force on Preventive Health Care, Canada
Catalogue et index des sites médicaux francophones, France
Centers for Disease Control and Prevention Infection Control Guidelines, États-Unis
Centre fédéral d'expertise des soins de santé, Belgique
Centre for Clinical Effectiveness, Australie
Centre for Reviews and Dissemination, Royaume Uni
CMA Infobase, Canada
College of Physicians and Surgeons of Alberta, Canada
Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, France
Expertise collective de l'INSERM, France
Guidelines and Protocols Advisory Committee, Canada
Guidelines International Network
Haute Autorité de Santé, France
Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), France
Institut de recherche et documentation en économie de la santé, France
Institut de la statistique et des études économiques, France

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 33
Institute for Clinical Systems Improvement, États-Unis
Institut de veille sanitaire (InVS), France
La Documentation française, France
Minnesota Department of Health health Technology Avisory Committee, États-Unis
National Coordinating Centre for Health Technology Assessment, Royaume-Uni
National Guidelines Clearinghouse, États-Unis
National Health Services Scotland, Royaume-Uni
National Institute for Health and Clinical Excellence, Royaume-Uni
National Institutes of Health, États-Unis
National Library of Guidelines Specialist Library, Royaume-Uni
New Zealand Guidelines Group, Nouvelle-Zélande
New Zealand Health Technology Assessment, Nouvelle-Zélande
Ontario Medical Advisory Secretariat, Canada
Portail de la statistique publique française, France
Regional Evaluation Panel, Royaume-Uni
Scottish Intercollegiate Guidelines Network, Royaume-Uni
Singapore Ministry of Health, Singapour
Société française de médecine générale, France
Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)
Unions régionales des caisses d'Assurance maladie, France
U.S. Preventive Services Task Force, États-Unis
Veterans Affairs Technology Assessment Program, États-Unis
La bibliographie des publications retenues a été analysée de façon systématique.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 34
Annexe 2 : Score de Constant
Le score de Constant est accessible en suivant le lien ci-dessous :
https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/reeducation_epaule_-
_score_de_constant.pdf

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 35
Annexe 3 : QUESTIONNAIRE DASH – MEMBRE SUPERIEUR
Le questionnaire Dash est accessible en suivant le lien ci-dessous :
https://www.s-f-t-s.org/images/stories/documentations/EPAULE_SCORE_DASH.pdf

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 36
Annexe 4 : Mesure de la rotation interne
Les techniques de mesure de la rotation interne varient d’une étude à l’autre, rendant toute
comparaison impossible, comme l’illustre le tableau ci-dessous :
PTEI
HA
Mata-Fink (30)
L3
TH12
Sebastia-Forcada (34)
sacrum
sacrum
Gallinet (16)
sacrum
L3
Gallinet (21)
L3
NR
Klein (22)
L3
NR
NR : non renseigné.

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 37
8. Validation
Adoption par le Collège de la HAS
Le Collège de la HAS a adopté la fiche Pertinence et son rapport d’élaboration en sa séance du
18 octobre 2017

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 38
Références
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Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 40
Participants
Groupe de travail
Dr Dib Choukry, chirurgien orthopédiste, Paris
Dr Lauryl Decroocq, chirurgien orthopédiste, Nice
Dr Xavier Ohl, chirurgien orthopédiste, Reims
Dr David Gallinet, chirurgien orthopédiste, Besançon.
Parties prenantes
Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique*
Conseil national professionnel de rhumatologie (Collège français des médecins rhumatologues)
Collège de la médecine générale
Conseil national professionnel de médecine physique et de réadaptation (FEDMER-CNP de MPR).
*Partie prenante ayant transmis un commentaire

Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité supérieure de l’humérus
du sujet âgé ?
HAS / SA3P / Octobre 2017 41
Fiche descriptive
Titre
Hémiarthroplastie ou prothèse inversée dans les fractures complexes de l’extrémité
supérieure de l’humérus du sujet âgé ?
Méthode de travail
Fiche Pertinence
Objectif(s)
Objectifs d’amélioration de la pertinence des soins
Patients concernés
Patients âgés ayant une fracture complexe (trois à quatre fragments) de l’extrémité
supérieure de l’humérus.
Professionnel(s)
concerné(s)
Chirurgiens orthopédistes
Demandeur
HAS et SOFCOT
Promoteur
Haute Autorité de Santé (HAS), service évaluation de la pertinence des soins et
amélioration des pratiques et des parcours.
Financement
Fonds publics
Pilotage du projet
Coordination : Dr Sabine Laversin, service évaluation de la pertinence des soins et
amélioration des pratiques et des parcours (chef de service : Dr Marie Hélène
Rodde-Dunet)
Secrétariat : Mme Chantal Dalencourt
Recherche
documentaire
De janvier 2006 à novembre 2016 cf. stratégie de recherche documentaire décrite en
annexe 1)
Réalisée par Mr Aurélien Dancoisne, avec l’aide de Mme Maud Lefevre (chef du
service Documentation Veille : Mme Frédérique Pagès)
Auteurs du rapport
d’élaboration
Dr David Gallinet, chirurgien orthopédiste
Dr Sabine Laversin, chef de projet, HAS
Participants
Groupe de travail (cf. liste des participants)
Parties prenantes consultées : (cf. liste des participants)
Conflits d’intérêts
Les membres du groupe de travail ont communiqué leurs déclarations publiques
d’intérêts à la HAS, consultables sur www.has-sante.fr. Elles ont été analysées selon
la grille d’analyse du guide des déclarations d’intérêts et de gestion des conflits
d’intérêts de la HAS. Les intérêts déclarés par les membres du groupe de travail ont
été considérés comme étant compatibles avec leur participation à ce travail.
Validation
Adoption par le Collège de la HAS en octobre 2017
Actualisation
L’actualisation de cette fiche Pertinence sera envisagée en fonction des données
publiées dans la littérature scientifique ou des modifications de pratique significatives
survenues depuis sa publication.
Autres formats
Rapport d’élaboration et fiche Pertinence téléchargeables sur www.has-sante.fr
Documents
d’accompagnement
~

Toutes les publications de la HAS sont téléchargeables sur
www.has-sante.fr
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